Joris Chaussinand : « Le prouver, c’est autre chose »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Il est le seul coureur amateur présent dans le Top 10 final de l’Alpes Isère Tour (voir classement). Classé ces dernières semaines 3e du Circuit de Saône-et-Loire et du Trophée Walkowiak ou encore 7e du Championnat de France Espoirs, Joris Chaussinand a confirmé en Classe 2 cette fois-ci qu’il avait passé un vrai cap cette saison. Le Rhodanien de 22 ans exprime sa satisfaction au micro de DirectVelo

DirectVelo : Quel sentiment domine après ta 7e place à l’Alpes Isère Tour ?
Joris Chaussinand : Il y a de la satisfaction, je savais que j’en étais capable mais réussir à le prouver, c’est autre chose. J’ai souvent dit que je pensais avoir des capacités et que j’avais du mal à le montrer sur le terrain. Là je pense que c’est fait alors je suis content. 

Comment as-tu géré la dernière étape ?
Le principe de lâcher les coureurs à 500 mètres d’une descente, c’est spécial. Je ne me sentais pas très bien en début d’étape. Avec l’Orlen Nations juste avant, c’était mon dixième jour de course en douze jours, sachant que j’avais fait auparavant le Circuit de Saône-et-Loire et le Championnat de France Espoirs. Je pense du coup que j’étais un peu diesel, mais je me suis senti de mieux en mieux. Ça s’est égrainé par l’arrière au fur et à mesure de l’étape. Decathlon AG2R a roulé, puis Kern Pharma a fait le ménage dans le col d’Ornon. Ça a été au final une course de côte, avec 30 mecs encore ensemble au pied du dernier col. Les meilleurs se sont ensuite retrouvés devant.  

La montée du Pas de la Confession te correspondait ?
J’ai bien aimé cette étape car il n’y avait pas de gros pourcentages. Je suis un grimpeur mais je ne suis pas spécialement léger. J’apprécie les montées quand c’est à 7-8-9 % mais pas plus. Il y a eu des attaques très tôt dans la montée. Ils partent à trois (Tom Donnenwirth, José Felix Parra et Jarno Widar, NDLR), je me suis retrouvé avec le gars d’Arkéa-B&B (Embret Svestad-Bardseng, NDLR). J’avoue que je ne lui ai pas passé beaucoup de relais. On est monté de manière régulière, ce qui me correspond vraiment. J’ai été prudent dans ma montée, ça m’a permis de ne pas m'effondrer.

« JE NE FORCE PAS LE DESTIN » 

Tu enchaînes les belles performances depuis le début de saison… 
Un résultat en Classe 2, c’est notable. Ça ne s'acquiert pas par hasard. Quand tu as un résultat sur une Élite, c’est différent, tout le monde ne se rend pas forcément compte de la vitesse à laquelle ça roule chez les Amateurs. Là, je prouve que même en Classe 2, je suis capable d’être là surtout quand ça monte. 

Quelle est la suite pour toi ?
J’ai fait un gros enchaînement alors je vais déjà me reposer. Je vais remettre en route petit à petit, pourquoi pas aller au Tour du Beaujolais. Il y aura ensuite le Championnat de France, qui sera dur et où j’aimerais bien marcher, et le Tour du Val d’Aoste, en point d’orgue. 

Tu es Espoir 4. C’est une année importante pour un passage chez les professionnels…
Je n’y pense pas quand je suis sur le vélo. Sur cet Alpes Isère Tour, le but était de faire du mieux possible. Ce que j’aime, c’est me faire mal aux jambes et faire la bagarre dans les cols. Ça, j’adore. J’ai été servi aujourd’hui (dimanche). Si je dois aller chez les professionnels, ça se fera naturellement. Je ne force pas le destin. Je fais parler les jambes et on verra ce que l’avenir dira. 

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