Baptiste Grégoire espérait un tout autre résultat. Venu sur la Classique des Alpes Juniors avec de grandes ambitions, le coureur de Bourgogne-Franche-Comté n’a pas réussi à rentrer dans le Top 15 de l’épreuve remportée haut la main par Paul Seixas (voir classement). C’est en essayant de suivre le futur vainqueur dans le col du Mont Tournier qu’il a sans doute perdu toutes ses chances d’obtenir un résultat significatif comme l’explique, à DirectVelo, le coureur licencié à l'AC Bisontine.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette Classique des Alpes ?
Baptiste Grégoire : Il y a de la déception, je n'étais pas venu là pour faire un Top 20 mais c'est la course… Les jambes n'étaient pas super bonnes, ça fait quand même pas mal de week-ends que j'enchaîne les courses, je pense donc qu’il y avait un peu de fatigue. Il faut que j'analyse.

Tu as vite compris que ça allait être compliqué ?
Dans le Mont Tournier, ça allait plutôt bien, même très bien. Je fais une belle ascension. Paul (Seixas) est monté tout le long sur un gros rythme et il a accéléré dans les trois derniers kilomètres. À ce moment-là, j'étais plutôt bien, j'ai été l'un des derniers à lâcher. Quand je pète, on était déjà plus que trois. Ils sont partis à deux, Paul (Seixas) et Adria (Pericas). Le problème, c'est qu'à un kilomètre et demi du sommet, j'ai complètement explosé. Je me retrouve dans un deuxième groupe, on n’était pas très loin du trio. Mais on ne s’est pas super bien entendu dans la descente et on se fait reprendre par un gros groupe. Sur toute la seconde partie de course après la descente du Mont Tournier, je n’ai pas réussi à récupérer de mon effort et je n’ai jamais retrouvé de bonnes jambes pour reprendre mon rythme dans les bosses.

« SAUVER CE QU’IL Y AVAIT À SAUVER »

As-tu réussi à rester motivé ?
Je n’étais vraiment plus du tout dedans, notamment dans le Mont du Chat. Dans ces cas-là, c’est difficile. La tête n'aide pas, on n'est pas dans un état où on est sur-motivé. J’ai quand même essayé de m'accrocher, de faire du mieux que je pouvais. Je voulais faire de belles descentes pour ne pas perdre de temps et sauver ce qu'il y avait à sauver. Mais comme je l’ai dit, c'est sûr que je suis déçu, je n'étais pas venu là pour faire un Top 20.

Ces derniers jours, tu sentais la fatigue arriver ?
Ça allait plutôt bien mais c'est vrai que j'ai enchaîné le Championnat de France, le Trophée Centre Morbihan et le Tour du Pays de Vaud. Les jambes étaient tout de même bonnes au Pays de Vaud la semaine passée et ça allait encore pas mal à l'entraînement ces derniers jours. J'étais plutôt en confiance pour cette Classique des Alpes, je pense que mon résultat est un peu lié à la fatigue des dernières semaines mais surtout au fait que je me suis trop mis à bloc dans le Mont Tournier, je n'aurais peut-être pas dû essayer de suivre le groupe de tête. Je n'ai pas récupéré de cet effort et je pense que c'est ce qui m'a coûté une bonne place à l'arrivée.

« ME RATTRAPER » AU VALROMEY

Et tu enchaînes ce dimanche avec le Championnat régional…
Je vais le faire avec le peu de force qu'il me reste (sourire). C'est pareil pour tous les gars de la sélection régionale. Je couperai ensuite.

Quelle sera la suite de ton programme ?
Le mois de juin sera plus tranquille, je vais passer le bac. En juin, j’irai faire deux courses UCI au Luxembourg avec mon club, ensuite j'enchaînerai sur le Valromey. J'aimerais bien faire une belle performance là-bas cette année, je m'étais loupé l’an passé donc j'aimerais bien me rattraper. Ensuite, il y aura sûrement Aubel-Thimister-Stavelot avec la Groupama-FDJ. Le reste dépendra notamment des sélections en équipe de France.