Julie Bego : « Je me fais souvent avoir »

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

En sortant en 3e position de l’épais brouillard qui s’est invité ce dimanche sur Chamrousse, Julie Bego avait bien du mal à cacher sa déception. “Sur le coup, j’étais très très déçue. Je ne venais pas ici pour faire 3e mais pour gagner”, a-t-elle confié à DirectVelo à l’issue de la cérémonie protocolaire de l’Alpes Grésivaudan Classic (voir classement).

« J'AURAIS PRÉFÉRÉ QUE CE SOIT PLUS DUR »

Derrière Marion Bunel (St-Michel-Mavic-Auber 93), “qui était très forte”, la sociétaire de Cofidis ne s’est pas entendu avec Evita Muzic (FDJ-Suez). “Ce qui m’a surtout frustrée, c’est que ça s’est joué tactiquement. Evita ne voulait pas rouler. Quand j’attaquais, elle me roulait dessus mais sinon elle ne faisait rien”. Quand Marion Bunel a porté son attaque décisive, à neuf kilomètres de l’arrivée, Julie Bego a tenté d’y aller, en vain. “J’ai demandé un relais à Evita mais elle ne voulait pas”.

Un peu plus tôt dans la montée, la Championne du Monde Juniors 2023 avait été très remuante. Elle a un temps réussi à sortir avec Marion Bunel et Valentina Cavallar (Arkéa-B&B Hôtels). “Là, c’était bien car on roulait toutes les trois. Evita a ramené et ça s’est à nouveau posé. J’aurais préféré que ce soit plus dur, que ça roule du pied de la bosse jusqu’en haut. Au final, je faisais l’ascension avec plus de watts à l’entraînement”.

EN ROUTE POUR LE TOUR DE FRANCE ?

L’athlète de 19 ans estime que sa course est à l’image de sa première saison chez les professionnelles. “J’ai les jambes mais je me fais souvent avoir, je manque de patience, je veux trop en faire, trop attaquer. Parfois, je ne joue pas trop finement tactiquement”, reconnaît la 4e du Trofeo Oro in Euro et 5e de la Classique de Navarre (voir sa fiche DirectVelo).

Julie Bego est très satisfaite de la manière dont sa formation la gère. “L’équipe me fait un bon programme, entre les courses, les périodes de récupération ou de préparation, et les études”. Elle a déjà participé à plusieurs épreuves WorldTour, comme les Strade Bianche, les Ardennaises et le Tour du Pays Basque. “Je prends de la caisse. Ce qu’il me manque, c’est de l’expérience tactique et ça je ne peux pas l’acquérir à l'entraînement”. En août prochain, elle pourrait déjà découvrir le Tour de France. “Ce n’est pas encore fait. La décision sera prise par l’équipe”. Forcément, de son côté, l’ambitieuse Iséroise ne serait pas contre découvrir l’épreuve dès cette année. “Ça reste une course d’une semaine. Ce n’est jamais trop tôt, il faut prendre les opportunités quand elles se présentent”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Julie BEGO