Hugo Millet veut franchir un cap

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Après l’arrêt de la formation Sojasun espoir-ACNC l’an dernier, Hugo Millet a changé de région, et donc de calendrier, en rejoignant Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. “Je voulais vraiment changer d’endroit, voir autre chose. Je voulais avoir un nouveau calendrier car j’avais fait trois ans en Bretagne et je connaissais assez bien les courses. J’avais besoin de m’entraîner dans un nouveau cadre, et découvrir des courses avec un peu plus de dénivelé.” Et c’est chose faite.

Le coureur de 21 ans a dû changer radicalement son quotidien, lui qui réside désormais du côté de Chambéry. “Je ne vois plus ma famille, et j’ai arrêté mes études pour me consacrer pleinement au vélo. J'ai augmenté mon volume d'entrainement et le cadre de vie a changé avec la possibilité de faire beaucoup plus de dénivelé, ce qui change de l’Ouest.” Pour arriver dans la formation de la Bresse, il a pu compter sur l’aide d’une connaissance croisée dans les rangs Juniors, du côté du Mans Sarthe Vélo. “J’ai discuté avec Louis Rouland (membre de la formation en 2022 et 2023, NDLR), et je lui avais dit que je voulais changer d’air. Il en a parlé à Christian Milesi (directeur sportif, NDLR), et de là on a été en contact.”

UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE

Malgré un début de saison un peu brouillon, Hugo Millet se veut optimiste. “Je n’ai pas trop eu de résultats mais je commence à sentir que je monte en puissance et la canne devient bonne.” Avec des scénarios de course différents, il doit aussi prendre le pli de ces nouvelles épreuves qu'il découvre. “Elles se font plus à la pédale car il n’y a pas beaucoup d’endroits stratégiques. Les meilleurs produisent leur effort à un moment précis, contrairement à la Bretagne où c’est un peu plus décousu.”

Cette année, le Breton porte également le maillot de l’équipe de France militaire, qu’il arbore sur des courses internationales. Une opportunité qu’il doit à un ancien de l'équipe. “Je connais Gianni Gauthier, un militaire qui était dans l’équipe l’année dernière. Il m’a proposé de rentrer dans l’équipe parce qu’ils avaient un beau calendrier qui pouvait me correspondre. De là, j’ai discuté avec Sébastien Leday, le directeur sportif, avant d’intégrer l’équipe. En février, on a fait un stage pour apprendre à se connaître. Il y a une bonne ambiance, avec du bon matos, et un staff qui est vraiment à l’écoute et au petit soin.”

« POUR L'INSTANT, JE SAIS QU'IL M'EN MANQUE »

Fraîchement revenu du Tour de Petite Pologne avec l’équipe de France militaire, terminé à la 19e place, Hugo Millet a pu découvrir une nouvelle épreuve. “J’ai couru avec des équipes que je n’ai pas l’habitude de voir. Les étapes, elles aussi, étaient assez spéciales, avec un prologue initial de 1,5 km en bosse”. Il aurait même pu rentrer à la maison avec un maillot distinctif. “J’ai pris le maillot U23 après la première étape, mais malheureusement je l'ai perdu le dernier jour”, au sommet d’un col d’une dizaine de kilomètres. “C’est un peu dommage mais j’ai tout donné, donc je n’ai pas de regrets. C’était une belle expérience”. Après avoir déjà couru le Grand Prix de la Somme fin avril sous ces mêmes couleurs, il pourrait avoir une nouvelle opportunité en juillet. “J’aimerais bien courir le Trofeu Joaquim Agostinho. C’est une course qui pourrait bien me convenir.”

Avec toutes ces nouveautés, Hugo Millet espère franchir un cap. “Le but premier est de passer pro, mais pour l’instant je sais qu’il m’en manque. J’espère faire une très bonne deuxième partie de saison pour essayer de décrocher un contrat.” Mais il n’écarte pas l'éventualité de mettre un terme à sa carrière dès cette saison, s’il n’arrive pas à ses fins. “Si je n’ai pas trop de résultats et pas de contrat je pense que j’arrêterai, mais si jamais je fais une belle fin de saison, je verrai. Pour l’instant je ne sais pas du tout.” Le mois de juin pourrait lui donner des éléments de réponse. “J’espère pouvoir être au Championnat de France. J’ai fait un bel enchaînement avec le Tour de la Mirabelle et le Tour de Petite Pologne pour arriver en forme.” Saint-Martin-de-Landelles pourrait être un révélateur.

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