Noa Isidore a suivi le plan

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Après un contre-la-montre, trois étapes réservées aux sprinteurs et deux explications au sommet, la septième étape du Tour d’Italie Espoirs était, sur le papier, la première (et seule ?) occasion pour les attaquants de se disputer une étape cette semaine. Dans le parking équipes ce samedi matin, beaucoup envisageaient le scénario d’une échappée qui irait au bout, d’autant que les Soudal Quick-Step de Paul Magnier, après la dure étape de la veille, ne comptaient pas contrôler la course. Alors, chez Decathlon AG2R La Mondiale, on souhaitait placer Noa Isidore à l’avant, d’autant que le profil du final semblait convenir au Champion de France Espoirs. “C’était l’idée et la meilleure chance de gagner pour nous. Ce matin au briefing, on s’est dit qu’il fallait y aller. Et j’ai suivi le plan”.

Malheureusement, Noa Isidore a lâché beaucoup de cartouches pour se retrouver dans la bonne échappée. “Il y a eu une grosse bataille. C’était compliqué d’être devant. Rasmus (Pedersen) m’a beaucoup aidé”. Puis l’athlète de 19 ans s’est retrouvé à l’avant avec l’Italien Samuele Privitera (Hagens Berman Jayco). “On était tous les deux devant pendant une vingtaine de minutes et ça roulait à plus de 50 km/h. On a ensuite eu du renfort mais le peloton est longtemps resté à une trentaine de secondes. Il a fallu beaucoup s’employer”.

Le peloton a fini par lâcher le morceau mais Noa Isidore avait déjà utilisé plusieurs cartouches. “J’ai laissé pas mal de forces dans la bataille. On a roulé sur un bon rythme toute la journée et ça m’a vraiment usé”. Si bien qu’il n’a jamais vraiment envisagé pouvoir l’emporter. “Je savais que ce serait compliqué dans la dernière bosse même si j’ai essayé de m’accrocher. Je ressentais encore la fatigue d’hier. Je me suis longtemps accroché avec le groupe des favoris, jusqu’au dernier col, et j’ai donc bien tapé dedans hier”. A contrario, la plupart des membres de la bonne échappée du jour en avaient gardé sous la pédale la veille. “De toute façon, celui qui gagne était au-dessus”, concède-t-il en évoquant le Néerlandais Huub Artz (voir classement). Pas de regrets, donc, pour Noa Isidore. “J’ai suivi le plan. Tout était parfait pendant un bon moment mais je n’ai pas eu les jambes pour conclure. Il reste encore une dernière chance demain, on est toujours concentrés là-dessus”.   

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