Kévin Vauquelin : « Il ne faut pas changer tous les plans »

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

Kévin Vauquelin a été discret la semaine passée pendant le Tour de Suisse. “Je n’ai pas des sensations exceptionnelles, elles sont correctes ni bonnes ni mauvaises. Je suis toujours un peu en quête de sensations. Je n’étais pas à un niveau exécrable, mais ce n’est pas celui WorldTour que j’ai pu tutoyer en début de saison, à Tirreno (10e), au Pays Basque (8e) ou à la Flèche Wallonne (2e)”, a-t-il confié au micro de DirectVelo à l'issue du chrono final.

« J'ESPÉRAIS MIEUX »

Le coureur d’Arkéa-B&B Hôtels a connu un Tour de Suisse “assez particulier”, un peu à l’image de l’an dernier quand il avait retrouvé la compétition après ses blessures. “Je n’ai jamais été au top sur une étape, j’étais toujours à essayer de me battre même en deuxième rideau ou loin derrière”. Une situation jamais facile à vivre pour un coureur habitué à bien mieux. “C’est toujours un peu compliqué mentalement, mais on sait que c’est une course de préparation. C’était dans cette optique que je me suis aligné ici”. Hors de question pour lui de s’affoler. “Il ne faut pas changer tous les plans parce que là ça ne va pas, mais j’avoue que j’espérais mieux”.

Le Normand a senti dès les premières étapes, réservées aux puncheurs, qu’il n’allait pas faire une grande semaine. “Je me suis dit que ça allait peut-être se mettre en route. Ça a été le cas vendredi sur l’étape raccourcie, j’ai réussi à faire des bonnes puissances (il termine 25e, NDLR). J’étais assez satisfait. Samedi, je n’avais pas de super sensations, donc j’ai préféré me relever pour les prochaines échéances”, dit le coureur rentré dans le Top 20 du chrono ce dimanche (voir sa fiche DirectVelo).

Kévin Vauquelin n’a pas vraiment de certitude sur ses difficultés en Suisse mais a bien quelques idées. “Ça fait deux ans qu’à cette période, je ne m’entraînais pas à cause de maladies et de blessures donc peut-être que mon corps est aussi en découverte. On va essayer d’analyser tout ça, avec du recul”. Il attendra la fin de saison pour faire un vrai bilan. “Je ne me dis pas maintenant : « qu’est-ce que ça pourrait être ? Qu’est-ce que je pourrais modifier dans le futur ? », je le ferai plus tard . Ça avait été le cas l’année dernière après la Vuelta, on avait attendu pour identifier le problème. Là, j’ai fait mes entraînements, la préparation s'était plutôt bien passée”.

« ESSAYER DE MARQUER UN PEU L’HISTOIRE »

En quittant la Suisse, il pensait surtout à récupérer. “C’était une semaine fatigante, pas avec de très grosses distances, mais c’était assez condensé et ça roulait vraiment vite”. Pas vraiment une surprise pour lui. “On est en préparation du Tour, tout le monde est à un bon niveau et beaucoup de coureurs venaient chercher leur sélection”.

De son côté, Kévin Vauquelin a passé son mois de mai en stage en altitude, en Sierra Nevada. “Il y a des croyances qu’après l’altitude, il y a un petit mou. Tout le monde dit ça, est-ce que c’est vrai ou pas je n’en sais rien, je vais laisser passer l’orage”, dit le coureur redescendu le 2 juin. En 2022, il avait souffert au Tour de Wallonie après un stage en altitude, avant d’être “plutôt bien” sur les courses suivantes.

Pour lui, la suite passe par la Normandie avec une présence sur les deux épreuves du Championnat de France. “Le chrono est un objectif, comme la course en ligne”. Il pourra compter sur le soutien du public normand. “Ce n’est pas très loin de chez moi. Mes parents habitent à 1h20 du départ du chrono. C’est important d’avoir “son” public, d’être sur ses terres et essayer de marquer un peu l’histoire. Ça serait sympa”. Et une belle façon de tourner la page du Tour de Suisse.

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