Paul Magnier : « Certains peuvent critiquer, mais c’est important »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Paul Magnier n’aura donc finalement pas eu d’autre opportunité de sprinter pour la victoire. Samedi puis dimanche, les attaquants ont par deux fois réussi à tenir tête au peloton lors des deux dernières journées du Tour d’Italie Espoirs. Ce qui laissait quelques regrets à Paul Magnier, dimanche dans les rues de Forlimpopoli, en Emilie-Romagne. “J’ai trop hésité à aller dans l’échappée. J’avais les jambes pour y aller mais je ne l’ai pas fait. Ensuite, c’est devenu trop dur de contrôler, d’autant que l’on n’a pas eu beaucoup d’aide. Quand d’autres équipes sont venues rouler, c’était trop tard”, expliquait-il pour DirectVelo en marge du podium protocolaire final. “J’ai quelques regrets car j’avais vraiment de bonnes jambes”.

Le coureur de la Soudal Quick-Step, qui disputait ce Giro Next Gen avec la Devo Team, a tout de même conscience que le scénario de cette dernière étape n’aurait pas forcément été le même s’il s’était glissé à l’avant, puisqu’il serait devenu l’homme à battre. “Les Lidl-Trek n’auraient pas roulé de la même façon. On ne pourra pas refaire la course mais on a tout essayé pour rentrer. Ce n’est pas grave. Je repars avec deux victoires d’étapes et le maillot rouge, sans oublier les bonnes performances de l’équipe notamment au chrono. On peut déjà être fiers de ça”.

EN APPUI DE JULIAN ALAPHILIPPE


Au moment de tirer le bilan de sa semaine en effet, Paul Magnier n’a pas à rougir. “C’est un très bon bilan. Je suis content de mes sprints. Même dans les montées, je me sentais fort”. Sa présence sur l’épreuve, alors qu'il évolue dans la WorldTeam le reste de la saison, n’était pas du goût de tout le monde. “Certains peuvent critiquer, mais c’est important pour ma progression de venir ici. C’est vrai qu’en évoluant en WorldTour, on n’est pas forcément préparé de la même façon. Mais j’étais là avec l’équipe dévo pour continuer de progresser”, tient à rappeler le meilleur sprinteur de l’épreuve.

“Ce n’est pas comme si j’avais une équipe du WorldTour autour de moi. Je n’ai que 20 ans. Il y avait des coureurs de 22 ans et donc plus expérimentés que moi sur ce Giro. Cette course, c’est une catégorie d’âge, pas un niveau. C’est comme quand je cours avec l’équipe de France. C’est de l’apprentissage”, insiste celui qui va retrouver le haut niveau ce week-end lors du Championnat de France Pro. “Si Julian (Alaphilippe) a bien récupéré de son Giro, on peut faire un grand Championnat de France”.



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