Cédrine Kerbaol : « Elle montre qu'elle a sa place »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Pas besoin d'oreillette, mais seulement des oreilles pour connaître sa position par rapport à Audrey Cordon Ragot. Cédrine Kerbaol, la tenante du titre, a compris dans la montée finale que son maillot bleu-blanc-rouge s'envolait. "L’an dernier comme j’étais en tête, j’entendais des encouragements au bord de la route et là je n’en entendais pas donc j’ai très vite compris que ce n’était pas pour moi cette année. C’était un peu à l’aveugle", raconte-t-elle en conférence de presse. "Je n’étais même pas au courant des temps intermédiaires car ma radio ne marchait pas trop".

Sur la ligne, la représentante de Ceratizit-WNT rend 54" à la nouvelle Championne de France (voir le classement). "Elle nous a quand même mis cher. Aujourd’hui, on a été battu par plus fort. Ce n’est pas 2 secondes qu’elle nous met à l’arrivée, c’est bien plus. Donc pourquoi avoir des regrets ?", commente la médaillée d'argent. Cédrine Kerbaol revient aussi sur le contexte de l'annonce de la sélection pour les Jeux olympiques de Paris dont elle ne fait pas partie. "J’ai essayé de pas trop y penser. C’était une déception car c’était un objectif que j’avais coché. Je m’attendais aussi à ce que la sélection soit faite après les Championnats de France donc j’avais un peu les boules. Mais maintenant il n’y a pas de regrets". La victoire d'Audrey Cordon Ragot est aussi l'occasion de conforter le choix du sélectionneur. "Audrey s’en est pris plein la tête à la suite de la sélection pour les JO et là, elle montre aussi qu’elle a bel et bien sa place. Tout le monde avait raison. Paul Brousse avait raison. Je suis content pour Audrey".

« CE N'EST PAS MOI QUI AVAIS LA PRESSION »

La Championne en titre s'est élancée sur son vélo bleu-blanc-rouge, juste à côté du Mont-Saint-Michel. "On avait toutes la tête dans le guidon à l’échauffement donc on a un peu oublié où on était, malheureusement". Mais défendre son titre ne lui a pas apporté de pression supplémentaire. "La seule pression que j’avais c’était celle que je m’étais fixée. Je pense justement, qu'après la non-sélection pour les JO, ce n’est pas moi qui avais la pression aujourd’hui. La personne qui avait la pression aujourd’hui l’a totalement assumée".

Samedi, la lauréate de Durango-Durango va retrouver la course en ligne. "On ne sera que deux dans l’équipe avec Laura Asencio mais on aura à cœur de tout donner. On va essayer de courir le plus intelligemment possible". Le maillot blanc du dernier Tour de France promet d'avoir un supplément de motivation. "Aujourd’hui je fais 2 donc là, j’ai la rage".

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