Henri-François Haquin : « Je m’en voulais énormément »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Cette fois-ci, c’est la bonne. Très frustré d’être passé proche de la victoire lors de l’étape inaugurale, vendredi, Henri-François Haquin est parvenu à lever les bras, ce dimanche après-midi, à l’occasion de la troisième et dernière étape du Tour du Pays Roannais (voir classement). Un soulagement pour le coureur du CC Etupes, qui a partagé son bonheur avec DirectVelo avant le podium protocolaire.

DirectVelo : Tu as pris ta revanche !
Henri-François Haquin : On avait pour consigne de prendre l’échappée, puisqu’on est passé à côté hier et qu’on a perdu le général. On avait tous à cœur de bien faire. On a fait un bon début de course, en y allant chacun notre tour et en respectant bien les consignes. Moi-même, j’ai fait pas mal d’efforts en essayant d’y aller. Je me suis retrouvé devant une première fois mais c’est ressorti au moment où j’étais à la voiture… Melvin (Rullière, le directeur sportif du CC Etupes, NDLR) m’a dit de désigner deux gars pour rouler si je me sentais bien, sachant que l’on pouvait jouer trois cartes au sprint. Les gars se sont encore dévoués. Corentin Lequet et Guillaume Bagou se sont sacrifiés et franchement, je les remercie 1000 fois.

Et tu es parvenu à les récompenser dans cette dernière ligne droite…
Je m’en voulais énormément de ne pas avoir gagné au critérium, vendredi. Je ne pouvais pas me faire avoir une deuxième fois. Je n’avais pas de bonnes sensations mais je ne me suis pas écouté. Je savais que (Joris) Chaussinand allait attaquer dans la dernière bosse. Ce n’est pas là où je suis le plus fort mais j’ai tout donné et je me suis vraiment accroché pour rester dans le jeu. Puis sur le plat, ça allait mieux. On s’est tous bien entendus devant. Sur une arrivée comme celle-là, que j’avais repérée avant, je ne pouvais pas me faire avoir. 

« JE PEUX AUTANT LE DÉTESTER QUE L’ADORER »

Comment as-tu géré ce sprint ?
J’ai lancé loin, aux 350 mètres, peut-être voire presque 400, sans exagérer (sourire). Il me faut des sprints longs, je le sais. J’ai mis tout à droite et je n’ai plus touché aux vitesses. Je savais qu’en petit comité, de cette façon-là, j’avais mes chances. Et ça l'a fait. Je remercie encore toute l’équipe.

Que représente cette victoire ?
J’avais pas mal de bonnes sensations depuis le début de l’année, pour autant de désillusions. Lors de Paris-Troyes notamment, je me suis fait reprendre à 150 mètres de la ligne… J’arrivais au Tour de la Manche avec de la hargne et de la rage… Mais je me suis cassé la clavicule là-bas. J’ai dû encore remettre les bouchées doubles pour revenir au niveau. Et ça marche ici ! Merci notamment à Melvin. Je parle souvent de lui. On s’aime autant qu’on de dispute (sourire). Parfois, on s’engueule vraiment, je peux autant le détester que l’adorer mais je sais ce qu’il apporte. C’est une victoire pour l’équipe.



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