Tom Donnenwirth : « Je me sens à ma place »
En franchissant la ligne, Tom Donnenwirth a poussé un cri de déception. Mais très vite, il s’est montré satisfait de finir à la 2e place de la dernière étape du Tour de l’Ain, battu seulement par Rémi Capron (voir classement). “Je suis content de finir 2e au bout de six mois pro”, apprécie auprès de DirectVelo le coureur de la Conti Decathlon AG2R La Mondiale, promu pour l’occasion avec la WorldTeam française.
« BEAUCOUP PLUS RELÂCHÉ »
Au sein de l’équipe savoyarde, Victor Lafay avait choisi de laisser le Béarnais jouer sa carte au sprint. “Ça m'a vraiment donné de la confiance. Il a attaqué à deux kilomètres, c’est sa spécialité on dirait, sourit-il. C'était bien, ça a fait paniquer (Stefano) Oldani qui était je pense le plus rapide”. Mais Rémi Capron et Nicolas Breuillard sont arrivés avec beaucoup de vitesse alors que lui a fait “un sprint arrêté”, en étant bloqué sur la gauche de la route. “J’ai ensuite senti que je revenais mais on connaît la pointe de vitesse de Rémi, il est très en forme en ce moment. Il va très vite, il a très bien géré son sprint”.
Tom Donnenwirth finit le Tour de l’Ain avec deux Top 5 sur les étapes et une 4e place au classement général final. “C'est mieux qu'espéré. J'étais déjà très satisfait dimanche à Lélex (4e de l’étape, NDLR). Quand tu as des mecs comme Geoffrey Bouchard, Edvald Boasson Hagen ou Victor Lafay autour de toi, ça met la pression. Mais j'étais très soulagé après ma 4e place, ça m'a donné de la confiance pour le dernier jour. Aujourd'hui (lundi), c'était du bonus. J'ai couru beaucoup plus relâché et détendu”.
LE TOUR ALSACE À LA MAISON
Le coureur de 26 ans est tout neuf dans le vélo et reconnaît avoir eu “un complexe d'infériorité” en début de saison, en courant face à des coureurs vus jusque là qu’à la télévision. “J'ai pris du recul et je me sens à ma place maintenant”. Lors de la première partie de saison, il a beaucoup couru au service des coureurs de la WorldTeam. “Vu que je ne suis pas Espoir, je faisais beaucoup de courses avec la WorldTeam, ça m'a donné de l'expérience et je les remercie. Quand je suis coéquipier, je me donne et roule à fond, on voit souvent DNF... Si je finis, c'est bien, si je ne finis pas, tant pis. C'est un travail de l'ombre. J'ai vraiment apprécié faire cette tâche”.
Et quand il a sa chance, ça marche plutôt bien pour lui, avec notamment une 3e place au général de l’Alpes Isère Tour, en Classe 2. Et donc ce très bon Tour de l’Ain où six WorldTeams étaient de la partie. “Je suis content que l'équipe m'ait fait confiance ici, c'est une belle course. Me mettre co-leader avec les gars de l'équipe présents, c'était vraiment cool”. Place à un nouvel objectif important, le Tour Alsace (2.2) où il évoluera sur les terres familiales.