Pierre Gautherat : « Aller chercher ma première victoire »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Pierre Gautherat a innové pendant le mois de juillet avec un stage en altitude du côté de Livigno en Italie. Pour sa reprise des compétitions, il a fini ce lundi aux portes du Top 5 lors de la première étape du Tour de Wallonie (voir classement). Le Jurassien de 21 ans, qui vise une première victoire chez les professionnels, a fait le point sur sa saison au micro de DirectVelo.

Directvelo : Que t’inspire ta 6e place sur cette première étape du Tour de Wallonie ?
Pierre Gautherat : Les sensations étaient un peu bizarres au début. Je n’étais pas mauvais mais je n’étais pas non plus exceptionnel. Il faisait plus chaud que ce que je pensais, ça peut jouer aussi. Ça fait un moment que je n’ai pas couru donc ça peut mettre un peu de temps à se mettre en route. Dans la bosse, j’étais plutôt avec les meilleurs donc c’est pas mal. Dans le sprint, j’étais dans la roue de Jordi Meeus mais quand il a lancé je n’ai pas réussi à le suivre. Il avait vraiment plus de puissance que moi. J’ai fait mon sprint comme je pouvais. Je pense que les mecs qui sont devant moi sont un petit peu plus rapides, en étant 6e, je suis à ma place. C’est encourageant pour les autres jours.

Au final, la course a été très mouvementée, notamment sous l’impulsion de Decathlon AG2R La Mondiale, alors que l’étape était promise aux sprinteurs…
On voulait faire une course de mouvements. Le général pouvait se jouer sur cette première étape, ça pouvait être piégeux. On a essayé de faire la course sur les secteurs pavés où il y avait des bonifs. Benoît (Cosnefroy) et Stan (Dewulf) ont d’ailleurs pris des bonifs. On est plutôt bien parti pour le général, il faut continuer sur cette dynamique. C’était une course correcte de toute l’équipe.

Tu es sur le Tour de Wallonie pour le général ou les étapes ?
Dans un premier temps, c’est plus un objectif de jouer les étapes. Après en jouant les étapes, on joue souvent le général sur une course comme ça sachant qu’il n’y a pas de chrono. On est sur une bonne dynamique, on a une très belle équipe donc j’espère que ça va le faire. On aimerait bien gagner cette semaine.

Dans quel état d’esprit as-tu abordé cette course ?
Après le Championnat de France, j’ai fait une semaine de récup’. Ensuite je suis allé trois semaines à Livigno. C’était mon premier stage en altitude, je voulais découvrir un peu comment ça se passait. C’est toujours difficile de vraiment voir les effets directement. Je pense que j’ai bien fait les choses avec l’équipe. La forme est bonne. Comme c’était la première fois, on a essayé de limiter les charges pour ne pas trop mettre de contrainte. C’était une belle période et j’ai vraiment apprécié d’être là-haut.

« UNE GROSSE PROGRESSION »

Quel bilan fais-tu de ta première partie de saison ?
Le bilan n’est pas mal, malgré quelques déceptions. J’ai deux 2e place et une 3e place, donc pas loin de la victoire (voir sa fiche DirectVelo). J’aimerais bien aller chercher ma première victoire chez les pros. Je sens que j’en ai la capacité, j’ai tourné pas mal de fois autour. Les fois où j’ai fait 2e, le gars devant était plus fort car c’étaient des arrivées vraiment difficiles, ça s’est joué à la patte. J’ai vraiment passé des paliers avec l’équipe et avec Jacques (Decrion, son entraîneur, NDLR). On sent que j’ai une grosse progression depuis l’année dernière. Tout le monde attend que je puisse gagner, mais je ne me mets pas trop de pression.

Beaucoup de coureurs de l’équipe ont gagné cette année, ça doit te titiller de faire comme eux…
Pour certains, c’est plus rapide que pour d’autres, il faut aussi un peu de chance. J'ai un calendrier de courses où c’est difficile de s’exprimer, comme sur les Classiques face à des Van der Poel et van Aert. Mais sur des courses avec un niveau un peu moindre, j’espère vraiment en claquer une.

Par où passera ta seconde partie de saison ?
Je vais aller au Tour de Pologne, puis au Renewi Tour et à la Bemer Classic. Après on va revenir sur un calendrier en France avec Paris-Chauny, le Tour de Vendée et Paris-Tours. Ça va être un bon programme pour pouvoir obtenir de bons résultats.

Tu n’as pas eu la volonté de faire un Grand Tour cette année ?
Non, je pense que dans les deux premières années chez les pros, ce n’est pas forcément très utile. Avec l’équipe, on a cherché un calendrier de courses d’un jour. Ce n’est pas facile non plus d’enchaîner les courses d’un jour. J’aurai la capacité de faire un Grand Tour la saison prochaine avec le Tour ou la Vuelta.

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