Victor Jean : « Je ne cherche pas à rivaliser avec ces mecs-là »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Alors qu’il a été actif et a réalisé de nombreuses bonnes performances depuis le début de saison, Victor Jean n’a pas franchement pu jouer les premiers rôles, cette fois-ci, lors du Tour du Val d’Aoste (2.2U). Durant une épreuve réservée aux purs grimpeurs, l’habituel sociétaire du VC Villefranche Beaujolais, qui portait pour l’occasion le maillot du Comité Auvergne-Rhône-Alpes, a serré les dents en se projetant vers les semaines à venir. DirectVelo a fait le point avec le 3e d’Annemasse-Bellegarde sur le lieu d’arrivée de la dernière étape, dimanche dernier. Entretien.

DirectVelo : Que vas-tu retenir de ta semaine au Val d’Aoste ?
Victor Jean : Que ça monte très vite ! C’est une course spéciale qui correspond à une catégorie spécifique de coureurs, les plus grimpeurs. Il n’y a pas de secrets, ça se fait à la pédale. Il y a moins d’opportunités que sur d’autres courses, c’est sûr, mais il faut aussi savoir s’en créer. Quand les jambes parlent, le but n’est plus que de finir.

N’était-ce que de la souffrance où as-tu pris du plaisir sur la course malgré tout ?
Ma satisfaction personnelle, je vais la chercher dans la projection, dans ce que ça peut m’apporter pour la suite, sachant que je ne venais pas là pour faire des résultats. En plus, je viens de couper il y a deux semaines. Ça me fait un bon bloc de travail mais je n’étais pas trop au niveau non plus. C’est tout.

« ÇA APPORTERA POUR PLUS TARD »

Les conditions climatiques ont été difficiles pour la dernière étape…
C’était pareil pour tout le monde mais c’est sûr que pendant quatre jours, il faisait très chaud. Le cœur monte vite dans ces cas-là, j’étais déshydraté complet. Et là, il faisait froid, on tremblait dans la descente initiale… Ça faisait bizarre mais il a fallu faire la course et se remobiliser, sans se laisser abattre. C’était, là aussi, de l’expérience et du travail pour la suite.

Il n’y a donc aucune frustration d’avoir beaucoup subi ?
Non car personnellement, je ne cherche pas à rivaliser avec ces mecs-là, même en travaillant à 200%. Ce sont de purs grimpeurs et je n’en serai jamais un. Mais ces moments passés à cravacher, dans la souffrance, à repousser ses limites, ça apportera pour plus tard. Rien que le week-end prochain, avec une course en Italie dimanche puis le GP de Cours-la-Ville mardi, ça servira. 

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