Clément Izquierdo a respecté le plan à la lettre. Le sociétaire de l’équipe de France devait prendre un coup d’avance, ce mercredi, pour préparer l’attaque de ses leaders dans la montée des Arcs, lors de la troisième étape du Tour de l’Avenir. Il a attaqué dès le pied de la première montée, et personne n’a souhaité l’accompagner dans sa fugue. “La vallée jusqu’en bas de la bosse de Landry était dure. J’ai essayé de me mettre à mon rythme, pour pouvoir continuer mon effort jusqu’en haut”, rapporte au micro de DirectVelo l’athlète de 22 ans.

Et derrière, les tricolores ont mis le feu comme prévu après le village de Peisey. “J’ai attendu le groupe avec Léo (Bisiaux) et Brieuc (Rolland), puis je me suis mis devant. J’ai fait le tempo et la descente. Dans la tête, il fallait passer la bosse des Arcs et une fois basculée, je savais qu’en imprimant le tempo devant, je ne pouvais pas péter parce que ce n’était pas les parties les plus dures. Je les ai tirés jusqu’à Montvalezan, puis les Belges ont vissé et ma journée était terminée”.

« CONTENT DE CE QUE JE FAIS »

Sur les deux premières étapes, le coureur licencié à l’AVC Aix-en-Provence devait prendre les échappées, ce qu’il n’était pas parvenu à faire. “On a loupé le coup lundi et hier Pierre (Thierry) était à l’avant. Aujourd’hui (mercredi), j’avais quand même à charge de respecter le travail que l’on m’avait donné, j’ai réussi donc je suis content”. Alors le Provençal, élu plus combatif de l’étape, avait ce mercredi le sentiment du devoir accompli. “Je suis content du travail que j’ai effectué pour les gars. Il reste trois jours et j’espère qu’on va continuer sur cette lancée. Je pense qu’on réalise une bonne journée même si on ne gagne pas”. Son leader Léo Bisiaux a répondu présent en prenant place dans le Top 5 (voir ici).

Ce jeudi, entre La Rosière et Les Karellis, il espère « passer » l’Iseran. “J'aimerais pouvoir accomplir du travail pour les gars dans la bosse finale”. Et ainsi continuer de se surprendre. Vététiste jusqu’au printemps 2023, Clément Izquierdo poursuit son apprentissage. “Des courses avec de longues bosses comme ça en Amateurs, ça n’existe pas. Je suis assez surpris et content de ce que je fais. Le travail commence à payer”. Avant peut-être de penser à lui, vendredi, sur la route de Condove (Italie). “Si j’arrive à passer le Mont-Cenis et qu’après ça arrive avec un petit groupe au sprint, je peux peut-être obtenir un résultat”.