Samuel Leroux : « Récompensé d'une belle semaine »

Crédit photo Amélie Barbotin

Crédit photo Amélie Barbotin

Samuel Leroux tient un nouveau résultat de référence, différent des précédents. Après quatre victoires cette saison dont une étape de l’Etoile de Bessèges début février, le coureur de 29 ans est venu grimper sur la podium final du Tour Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine, à Poitiers (voir classement). Il s'agit d'une première pour lui sur une course par étapes professionnelle. “Je suis super content. Ça vient récompenser ma belle semaine et celle de l’équipe qui a fait un super boulot”.

Pour rappel, l'épreuve de quatre jours avait très bien débuté pour le coureur de Van Rysel-Roubaix avec cette échappée qui aura résisté jusqu'au bout au peloton. Il était alors, immédiatement, devenu ambitieux pour le classement général (lire ici). Finalement, le 7e du dernier Championnat de France chrono s’est même surpris dans un exercice qu’il affectionne. “Je fais 4e de l’étape. J’espérais faire un Top 10 car je ne connaissais pas trop mon niveau. Je suis très content”. 

LA PEUR DES BONIFICATIONS 

Alors 3e du classement général au départ de l’ultime étape, Samuel Leroux ne possédait qu’une poignée de secondes d'avance, quatre précisément, sur Thomas Gachignard, 4e. Le podium final pouvait donc potentiellement se jouer à coup de bonifications, réparties en trois sprints dont un premier disputé sous la pluie.
“J’ai dit à mes équipiers de faire la première bonification (située au KM 3, NDLR). Je ne suis pas très à l’aise sous la pluie, j'avais un peu peur et je n'avais pas spécialement envie de la faire", concède-t-il auprès de DirectVelo après la course. "Je ne voulais pas prendre de risque, je savais que j’allais être solide dans le final et que ça allait arriver au sprint. J’ai dit à mes équipiers d’y aller mais Kevin (Avoine) a glissé dans le virage”. De quoi mettre un coup de stress au Nordiste. “Quand j’ai entendu que (Thomas) Gachignard avait remporté le sprint, je me suis dis « merde ». Je priais pour qu’il ne prenne plus de secondes", admet celui qui a un temps eu "peur de perdre le podium".

Voyant son adversaire principal rapproché à une minuscule seconde, Samuel Leroux voulait voir partir des courageux. “On voulait une échappée, quitte à ce qu’elle parte pour la gagne, pour que les mecs prennent les bonifs, mais la Bardiani a roulé pour défendre le maillot à pois (finalement perdu au profit Martin Romero, NDLR)”. Et dans le final, l’équipe TotalEnergies a profité du vent pour tenter un coup de Trafalgar. “Il y a eu quelques coups de bordure mais j’étais toujours bien placé. J’ai eu un coup de moins bien dans le final mais mes équipiers ont toujours été là et je les remercie”. Ne lui restait alors plus qu’une mission à accomplir : rallier l’arrivée dans la même seconde que Thomas Gachignard. “J’avais juste à prendre sa roue dans le final, ce que j’ai fait. Je savais que j’étais plus rapide au sprint”. Mission accomplie et nouvelle grande satisfaction en cette belle saison 2024 pour Samuel Leroux et la Conti nordiste. 

 

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