Nicola Marcerou : « Ce n’est que partie remise »
Week-end frustrant pour Nicola Marcerou. Lors des 3 Jours de Cherbourg, le sociétaire du Vendée U s’est montré l’un des plus forts mais il a échoué de peu à en claquer une, samedi comme dimanche. De quoi laisser des regrets à un coureur qui est toujours dans l’attente d’un premier succès cette année, lui qui n’a plus gagné depuis le Tour des 4B Sud-Charente en mars 2023. DirectVelo s’est entretenu avec l’athlète de 21 ans, 3e samedi et 2e dimanche (voir classements) en ayant été le seul à pouvoir suivre un impressionnant Yohann Simon dans la terrible ascension de la Montagne du Roule.
DirectVelo : Ce n’est pas passé loin ce dimanche…
Nicola Marcerou : Elle aurait été belle celle-là, mais il était plus fort (Yohann Simon, NDLR). Grâce à mes coéquipiers, j’étais bien placé au pied, c’était très important. Malheureusement, je me suis fait enfermer par un coureur qui n’arrivait pas à suivre dans la première épingle. J’ai dû faire l’effort pour rentrer devant. Yohann Simon a ensuite pris le lead et il a fait toute la montée en tête du groupe. Tous les mecs ont lâché un par un et je me suis retrouvé seul avec lui. J’ai un peu bluffé, je ne voulais pas qu’il me demande de relais. Dans la dernière épingle, j’espérais pouvoir prendre l’intérieur et lancer mon sprint sur l’élan mais j’ai chassé de la roue arrière et j’ai perdu un peu de temps. Bon, honnêtement… ce n’est pas à cause de ça que je fais 2. Je suis remonté à la hauteur de son disque puis j’ai dû me rasseoir, je n’avais plus rien. Il était vraiment solide.
« JE N’AIME PAS LAISSER LES CHOSES SE FAIRE »
Sur le papier, c’était un final pour toi !
Oui, j’aime bien ce type d’efforts. Tout au long du week-end, j’ai eu le sentiment que je faisais partie des meilleurs dans le bosses. Alors je me suis dit que c’était possible pour cette arrivée en bosse, justement. Je la connaissais, je l’avais montée il y a deux ans en Coupe de France. Les efforts courts et intenses, ça me plaît.
Mais tu repars finalement bredouille de Normandie…
C’est dommage. Hier (samedi) aussi, j’avais les jambes pour être devant dans la dernière bosse. J’aurais sans doute pu suivre Jonas (Geens) quand il est sorti mais une erreur de placement m’a coûté cher. J’ai dû faire l’effort pour remonter et quand je suis revenu devant, Jonas produisait son effort. Je n’étais pas loin… Mais bon, avec des si… Ça n'a pas voulu sourire ce week-end mais je sens que je me rapproche. Je suis content de la façon dont j’ai couru. Je n’aime pas laisser les choses se faire, je préfère être à l’initiative, faire des efforts, et je l’ai fait pendant trois jours. L’équipe n’a pas été récompensée malgré trois belles journées où l’on a toujours été offensifs.
« JE ME DOUTAIS QUE CETTE COURSE ALLAIT ME CONVENIR »
Tu totalises désormais seize Top 10 depuis le début de saison !
J’aimerais gagner, forcément. Ici à Cherbourg, c’est clairement le week-end où je suis passé le plus près depuis le début d’année, en faisant 3 et 2 coup sur coup. Je le savais, j’étais ambitieux en venant ici, je me doutais que cette course allait me convenir. J’étais déjà en jambes à l’Agglo Tour et au Pertre. Ce n’est pas passé loin mais il ne faut pas lâcher, ce n’est que partie remise.
Quelles seront tes prochaines opportunités de gagner ?
Il y aura Fougères dès ce mardi. Puis il y a aura sûrement quelques courses pros (il est stagiaire avec le Team TotalEnergies cet été, NDLR). Sans doute le Grand Prix d’Isbergues, notamment. J’ai aussi en tête la dernière manche de la Coupe de France N1 (la Classique Puisaye Forterre, NDLR). Je suis 3e du classement individuel derrière Florentin Lecamus-Lambert et Victor Papon. Il faudrait un sacré concours de circonstances mais pourquoi pas espérer l’emporter. Tout est possible.