Montagnes russes et patience pour Megan Armitage
Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour Megan Armitage en Ardèche. Révélée sur le TCFIA il y a deux ans lorsqu’elle avait terminé 4e à Pernes-les-Fontaines, 7e au Mont Lozère et 11e du général, échappée au long court en début d'édition 2023 (lire ici), l’Irlandaise n’a pas eu la même réussite cette année. “C’était une semaine difficile pour moi, j’ai eu du mal à exister. Le niveau était très élevé. C’est marrant et presque paradoxal de constater qu’il y a deux ans, quand j’ai fait cette course pour la première fois, c’était mon année de découverte du haut niveau et j’avais pourtant réussi à jouer les premiers rôles”, se souvient-elle auprès de DirectVelo, en marge de la dernière étape. “Mais cette fois, avec une autre équipe et un autre rôle, ça n’a pas fonctionné comme je l’aurais souhaité. J’ai vraiment galéré, notamment au Mont Lozère”.
L’an passé, l’athlète de 28 ans a connu une expérience d’un an en France, chez Arkéa. Depuis, elle a rejoint la structure américaine EF, où elle cherche toujours ses marques. “Je suis mieux entourée, il y a plus de monde autour de moi, dans le staff, que chez Arkéa. Le niveau est plus élevé, j’ai découvert des courses plus difficiles”. Mais les résultats ne suivent pas, pour le moment. “C’est une saison délicate pour moi. Ce sont les montagnes russes avec beaucoup de hauts et de bas. J’en tire quand même de bonnes choses : j’ai beaucoup appris, j’ai découvert un nouvel environnement, un nouveau rôle… Maintenant, si on ne parle que des résultats, je ne peux pas être satisfaite, c’était dur”.
« J'ESPÉRAIS AUTRE CHOSE MAIS ÇA VA VENIR »
Pas de panique pour autant pour celle qui portera toujours le maillot rose d’EF ces deux prochaines saisons. “J’ai besoin de temps. C’est normal. Je me suis mis beaucoup de pression cette année. J’espérais autre chose mais ça va venir. Je vais m’appuyer sur l’expérience accumulée cette saison pour faire mieux l’an prochain”. Pour sa première saison en WorldTour, Megan Armitage sait tout de même qu’elle a passé un cap. “Je me sens quand même plus forte que l’an passé. Physiquement bien sûr mais surtout mentalement. J’arrive bien à gérer les hauts et les bas, justement. Quand les choses ne vont pas bien, j’apprends à les relativiser et à me projeter sur la suite. J’essaie toujours de voir le verre à moitié plein”.
Surtout, la “patience” reste son maitre mot. Son heure viendra, elle en est persuadée. “Il faut y aller année par année. Bien sûr, certaines filles arrivent dans une équipe et cassent tout directement. Bon, ça n’aura pas été mon cas… C’est plus long pour moi mais ça ne veut pas dire que je ne serai pas capable de jouer devant prochainement”.