Mondial - Élite Femmes - CLM : Les réactions
Grace Brown (Australie) a remporté, ce dimanche, le Championnat du Monde Élite Femmes du contre-la-montre, disputé entre Gossau et la Sechseläutenplatz de Zurich (Suisse) sur une distance de 29,9 kilomètres. Elle a devancé Demi Vollering (Pays-Bas) et la tenante du titre Chloe Dygert (États-Unis). Aller à la réaction de : « J’étais très motivée pour le maillot. Je suis très fière de cette médaille d’argent. C’est ma première médaille internationale sur le chrono. C’est déjà une belle chose de faite. Mais bien sûr, je venais pour la gagne et c’est dommage de passer à côté. Je suis à la fois fière et un peu déçue malgré tout. « Ce n’est jamais facile de se retrouver sur le côté droit ou gauche du podium, je préfère être au centre (sourire). Je m’entrainais pour le titre une nouvelle fois. Mais ça reste un podium derrière deux des meilleures athlètes au monde. C’est toujours un honneur d’être sur le podium d’un Mondial. Ça reste très motivant pour la suite de ma carrière, à commencer par la saison 2025. « Je suis très heureuse de mon chrono. Je me sentais bien, j’étais confiante car sur le papier, le parcours me convenait bien. Ce n’était pas un chrono comme les autres. Il y avait pas mal de montées mais je suis une grimpeuse alors ça me convenait très bien. J’ai vraiment voulu faire la différence dans les montées. Les douze derniers kilomètres, plats, étaient plus durs mentalement. Mais j’ai continué de tout donner jusqu’au bout en espérant que l’avance prise dans les montées soit suffisante. « C’est une surprise. Je ne m’y attendais pas du tout même si j’avais de bonnes jambes ces derniers temps et que je savais que le circuit me convenait bien. Je suis nouvelle dans le cyclisme, ce n’est que ma troisième saison sur le vélo. J’ai parfaitement géré mon effort. J’ai pu compter sur les bons conseils de mon coach dans la voiture pendant tout le chrono. C’était clairement la course parfaite pour moi. Ce podium, cette médaille… C’est incroyable. J’ai encore du mal à réaliser. À vrai dire, je ne sais toujours pas comment j’ai réussi à me retrouver là, sur le podium, mais je ne vais pas m’en plaindre (rires). » « C’était une dure journée. Je n’avais pas mes meilleures jambes mais j’ai fait avec la condition physique du jour. En quelque sorte, c’est à l’image de cette saison qui n’a pas été facile. Je n’ai pas eu de gros résultats cette année, j’arrivais ici avec moins de repères que d’autres années.
Le titre U23 Femmes revient à Antonia Niedermaier (Allemagne). Jasmin Liechti (Suisse) et Julie De Wilde (Belgique) complètent le podium (voir classement).
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Je ne savais pas que j’avais de l’avance au deuxième intermédiaire. J’ai simplement vu que Grace (Brown) prenait le meilleur temps. Étant donné l’écart, je ne peux pas avoir de regrets. Elle le mérite depuis longtemps. C’est une vraie spécialiste du chrono. J’ai encore une belle marge de progression sur le chrono, me semble-t-il. Je suis contente de mon chrono et dans le même temps, j’ai le sentiment de pouvoir faire encore bien mieux. En soi, c’est positif de sentir que j’ai une marge de progression dans le domaine.
Pour la course en ligne, je ne suis pas certaine que ce soit déjà une indication. La course sera tellement différente… Il y aura beaucoup plus de facteurs que sur le chrono. Il faudra que toutes les planètes soient alignées et dans le même temps, il faudra être maligne. Sur le chrono, la meilleure réalise le meilleur temps, tout simplement. Sur la course en ligne, ce n’est pas toujours la plus forte qui l’emporte. Ce qui est sûr, c’est que la condition est plus que correcte. J’espère bien avoir de très bonnes jambes une nouvelle fois samedi. »
Le Mondial est toujours un rendez-vous particulier pour moi. Il n’y a aucune excuse mais forcément, face à des filles qui font des saisons complètes, sans blessures, sans coups durs, il est difficile d’espérer rivaliser. J’aimerais pouvoir faire au moins une fois une saison complète, sans le moindre problème. Je n’ai jamais eu plus de six-sept mois d’affilée sans avoir le moindre problème. Mais bon, d’un autre côté, je suis toujours là, je n’ai pas lâché et ça reste une fierté.
Depuis mon gros accident (lors du Mondial chrono d’Imola en 2020, NDLR), il y a eu encore plein d’autres coups durs. Cette année encore, j’ai cumulé les chutes, les maladies, le Covid… Je n’ai eu que peu de temps pour préparer le chrono des Jeux Olympiques, je n’avais pas couru depuis des mois en arrivant à Paris. Évidemment, le mental est important. Ne rien lâcher, c’est bien, mais ça ne suffit pas. Si tu veux performer au plus haut niveau mondial, il faut la santé et la régularité. C’est obligatoire. J’espère vraiment que ce sera enfin le cas l’an prochain. »
Je défendais ce titre et il y avait donc beaucoup de pression. Je savais que j’étais la favorite pour le chrono et ce n’est pas toujours facile à gérer, mais j’ai réussi à le faire. Je suis très heureuse de cet aspect mental aussi. Le fait de terminer 4e au scratch me laisse des sentiments mitigés. D’un côté, ça prouve que je continue de progresser et de passer un cap chaque saison. Mais de l’autre, ça me laisse un tout petit peu de regrets malgré tout. Cela dit, ma priorité était le titre chez les Espoirs. La mission est accomplie. »
J’ai essayé de ne pas m’enflammer en début de course car je n’étais pas sûre de ce que j’allais réussir à faire ou non. J’ai réussi à en remettre sur la fin du parcours, j’ai fini fort et je m’en sors quand même avec un podium. Ce n’est pas si mal, étant donné les circonstances.
Je reviens de loin, j’ai eu des moments compliqués avec une mauvaise chute dont j’ai mis un moment à me remettre, j’avais des stigmates de partout sur le corps. Sur le Tour, ce n’était pas évident car je n’étais pas encore de retour à 100% et j’ai dû faire face à des filles qui, elles, étaient au top du top. Je ne suis pas arrivée ici dans les meilleures conditions non plus et dans le fond, ce n’est pas si mal de finir sur la boîte ici. »