Axel Bouquet : « J’ai toujours aimé être avec des plus grands que moi »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Il y a un an, Axel Bouquet confiait à DirectVelo que sa saison 2024 allait être "importante pour la suite de [sa] carrière" (lire ici). Douze mois plus tard, le sociétaire de Moyon Percy Manche Normandie s'apprête à endosser le maillot de la Conti d'Arkéa-B&B Hôtels. Entre temps, le coureur de 18 ans compte trois victoires en Coupe des Nations Juniors : le Trophée Centre Morbihan, plus une étape, et une étape des Journées internationales de Timace et Podhasjka. Le coureur classé 10e du Challenge DV Junior (voir sa fiche) revient sur cette saison qui l'a fait grimper les échelons.

DirectVelo : Il y a un an, pensais-tu finir dans la réserve d'Arkéa-B&B Hôtels ?
Axel Bouquet : Bien sûr que non. Mon objectif principal était d’intégrer l’équipe de France, ce que j’ai fait. Julien Thollet m’a appelé début avril, deux-trois semaines après le Bobet (pour l’Eroica Juniores, NDLR). Dès ma première course UCI au Tour du Bocage et de l’Ernée, Mickaël Leveau (DS chez Arkéa, NDLR) était venu me voir, on avait déjà discuté 5-10 minutes. Il connaissait déjà mon papa (Camille, NDLR), ça a un peu aidé. Au vu de ma concrétisation en équipe de France notamment sur la Coupe des Nations avec ma victoire au Trophée Centre Morbihan, ça m’a fait évoluer encore plus vite. Je ne m’y attendais pas. Au vu de mes résultats, je me doutais que ça allait sûrement arriver et je suis très content.

« AVOIR PARTICIPÉ À DES COURSES AVEC PLUS DE KILOMÈTRES M'AIDERA BEAUCOUP »

As-tu eu d’autres propositions ?
J’avais également été contacté par la Groupama-FDJ, mais il fallait que je me déplace au siège à Besançon. Je préférais garder cette proximité avec une équipe bretonne, c’est à une heure de la maison. J’habite Avranches, c’est assez simple. Si j’ai un aller-retour à faire dans la semaine au service-course, c’est quand même beaucoup plus simple.

Est-ce que le fait de courir en N2 et en équipe de France t'a acclimaté au niveau que tu vas rencontrer en 2025 ?
Pour aller en équipe de France, je pense que je me suis plus fait remarquer sur les courses Juniors. Je le verrai l’an prochain mais c’est sûr que le fait d’avoir participé à des courses avec plus de kilomètres m’aidera beaucoup et ça m’a donné un ordre d’idée.

« LA MONONUCLÉOSE CET ÉTÉ »

En début de saison tu as participé à une course par étapes en Martinique (le Critérium des Quartiers du Lamentin), est-ce que ça t'a aidé à bien te lancer ?
Il faut croire, ça a été une acclimatation différente. Je n’avais jamais été sous les tropiques avec une chaleur très humide. Ça m’a bien mis en confiance, ça m’a permis de partir sur de bonnes bases, de me frotter à des gens d'un niveau différent et de prendre beaucoup de plaisir sur le vélo. C’était une expérience hors du commun, on a bien rigolé, c’était complètement différent de ce qu’on a chez nous.

Tu as fini ta saison assez tôt …
J’ai arrêté sur la finale de la Coupe de France Juniors au mois d'août. J’ai attrapé la mononucléose cet été. J’ai été arrêté deux bons mois, je n’ai pas pu finir ma saison comme je le voulais. Mais je sens que ça revient bien à l’entraînement, je suis moins fatigué. Ça devrait aller pour les stages en Espagne.

« L’ÉQUIPE DE FRANCE M'A PERMIS D’ACCÉDER AU PLUS HAUT NIVEAU »

Tu es l’exemple d’un Junior qui ne passe pas par une réserve. C’est aussi grâce à l’équipe de France que tu passes pro ?
C’est sûr que c’est super bien de passer pro sans avoir déjà fait partie d’une équipe réserve. Ça montre aux jeunes que tout est possible qu’on soit dans un grand ou un petit club. Si on a les capacités, on peut réussir. Intégrer l’équipe de France m’a permis d’accéder au plus haut niveau. Si tu arrives à faire tes preuves à ce niveau-là, tu arrives à te faire repérer plus facilement.

En étant néo-pro, est-ce important d’être bien dès le début de saison ?
C’est bien pour enchaîner les courses avec le meilleur moral possible. Je ferai très certainement trois-quatre cyclo-cross en janvier pour faire un peu de rythme et changer car ce n’est pas le même coup de pédale. Je pense que ça prépare bien pour le début de saison. Je ne me mets pas de pression, l’équipe non plus au niveau des résultats.

« IL FAUT RESTER SIMPLE »

Quel sera ton rôle dans l’équipe ?
La première année est principalement de l’apprentissage et essayer de ne pas répéter les erreurs qu’on commet en course. Je serai surtout équipier. Ils ont recruté pas mal d’Espoirs 3 et 4, ce sont des mecs qui ont plus d’expérience et qui devraient être légèrement supérieurs à moi physiquement. Si j’arrive à faire mes preuves, pourquoi pas en fin de saison ou dès l’été être leader sur deux-trois courses, c’est l’objectif.

À Moyon, tu étais le plus jeune parmi des coureurs plus anciens, tu es habitué…
Oui, tout à fait. Au sein de la Conti, je vais me retrouver avec des coureurs contre lesquels j’ai déjà couru. J’ai pu discuter avec certains d’entre eux. Ça se passe bien, l’adaptation se fait assez rapidement. Il faut rester simple. J’ai toujours aimé être avec des plus grands que moi.


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