La Ferté-Bernard : « Tous les retours sont vraiment incroyables »
Ils en rêvaient et ils l’ont fait. Le week-end dernier, le VS Fertois et son jeune président Hugo Pichot sont parvenus à organiser leur première double manche de Coupe de France, à la Ferté-Bernard. Un rendez-vous inédit qui a plu aux athlètes (lire ici). “On était prêts depuis quinze jours à trois semaines et on avait hâte d’y être, pour voir ce que l’on avait fait, si l’on avait pris la bonne direction. On savait que oui, mais on avait besoin d’une validation. Dès vendredi, on a eu plein de retours excellents, ça nous a permis de respirer. Il a quand même fallu que tout le monde prenne ses marques mais ça l’a fait”, se réjouit l’organisateur auprès de DirectVelo.
« TOUT LE MONDE A ÉTÉ PARFAIT »
Bien sûr, pour une première, “il y a eu des questionnements”, d’autant que comme toujours, certains n’ont pas manqué d’émettre des réserves et de remettre en doute le projet. “On a entendu plein de choses, certaines équipes craignaient que ce ne soit pas prêt, pas carré. Dans la Sarthe, certains nous ont dit qu’on allait dans le mur. Ça fait mal. Mais on a travaillé et on savait que l’on était prêt”. Pour une grande satisfaction finale. “C’est un travail et donc une victoire collective, à 130 personnes. Tout le monde a été parfait. Le site est parfait aussi. C’était superbe”.
Du haut de ses 25 printemps, Hugo Pichot fait la fierté du VS Fertois, qu’il a mis sur la carte de la France du cyclo-cross. “Quand je suis arrivé, on avait déjà un beau cyclo-cross. Je savais que le site était fait pour. C’est très visuel. On peut faire un circuit complet, physique et technique. Je suis président du club depuis deux ans, on fait toutes les manches de Coupe de France avec nos coureurs, on sait comment ça se passe. Sans trop rien dire, j’ai commencé à demander le cahier des charges et je me suis rendu compte que c’était possible, alors j’ai sollicité des partenaires”. Le club, qui compte 80 licenciés, a ensuite tout simplement voté le projet en réunion. “J’ai apporté des garanties financières. La ville nous a beaucoup soutenus. C’est génial. Tous les retours sont vraiment incroyables. Ça fait plaisir car c’est deux ans de travail”, insiste-t-il.
« ON AVAIT PARLÉ D’UN ONE SHOT »
Alors que l’on ne cesse de s’inquiéter pour l’avenir du bénévolat, voilà donc un jeune qui s’est lancé à 23 ans dans ce projet ambitieux. Pourquoi ? “Ce n’est pas compliqué, ce n’est que du bonheur. Toute l’équipe est géniale. Samedi dernier, on était 45 sur place, on a toujours été au moins une quinzaine toute la semaine. Les jeunes du club s’impliquent, il y a tous les milieux sociaux, tous les âges… Et on rigole. C’est bien”. Cerise sur le gâteau : plusieurs licenciés du club se sont illustrés ce week-end, dont Thomas Courcier, 8e en Espoirs dimanche, ou Yvonnick Lauger, 17e chez les Élites. “Tout en sachant que c’est un gars qui se lève à 3h du matin pour aller bosser”, précise Hugo Pichot. “C’est leur meilleure saison en Coupe de France. Cette année, ils sont un cran au-dessus, ils étaient motivés par cet événement”.
Doit-on s’attendre à voir à nouveau les coureurs de tout l’Hexagone à la Ferté-Bernard dans les années à venir ? “Je ne sais pas. On va d’abord savourer un peu le truc, répond l’organisateur. Forcément, la Fédé va nous demander de continuer, c’est déjà plus ou moins le cas. Mais c’est encore tôt. On vient de bosser deux ans. On doit déjà faire vivre le club. Et en plus, on avait parlé d’un one shot, c’était l’une des conditions initiales”.