Malade, Rafaelle Carrier a dû limiter la casse

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Rafaelle Carrier n'a pas connu sa meilleure journée, dimanche dernier, sur la manche de Coupe du Monde de Besançon. 3e à Dublin en ouverture, avant de remporter les manches de Hulst et Zonhoven, la Canadienne a cette fois dû limiter la casse en France, terminant aux portes du Top 5 (voir classement). Mais l'explication est toute trouvée. "Je n'ai pas eu la meilleure semaine, j'étais malade toute la semaine. Je suis quand même contente d'avoir pris le départ et d'avoir tout donné malgré mon rhume. Techniquement je faisais beaucoup d'erreurs, physiquement je n'étais pas à mon meilleur. Du coup j'essayais de prendre les roues des autres filles et d'appuyer jusqu'à la fin".

Malgré un "bon départ", la leader de la Coupe du Monde a ensuite reculé petit à petit. "Ça s'est compliqué après avec des erreurs et tout le monde me dépassait". Bien loin du train français parti pour le triplé, Rafaelle Carrier a essayé de ne pas sombrer mentalement et sauver ce qui pouvait l'être. "Je savais que les filles devant étaient trop loin, je ne pouvais pas revenir. J'essayais de me concentrer sur les filles en point de mire devant moi. J'essayais d'aller chercher le plus de points possible pour le classement. Mais je savais que la victoire ne serait pas possible". Ce petit raté relatif est loin d'entâcher son enthousiasme tant son début de saison se passe bien. "Ça va super bien cet hiver, je n'aurais pas pu demander mieux jusqu'à présent".

« AU CANADA CE N'EST PAS COMME ICI »

Depuis la fin de l'été, celle qui est désormais Junior 2 a déjà réussi à nouer des contacts avec des équipes. C'est notamment le cas d'Arkéa-B&B Hôtels qui la suit depuis cette saison de cyclo-cross, en lui fournissant du matériel notamment, et qui continuera de la prendre sous son aile avec un stage à partir d'août prochain au sein de la nouvelle ProTeam. "C'est eux qui m'ont contactée, on a eu quelques discussions, il y a environ trois ou quatre mois. Ça m'a tentée. Mais je vais quand même continuer à faire du VTT et peut-être essayer quelques courses sur route en plus du cyclo-cross".

L'occasion de découvrir le haut niveau dans ses disciplines. "C'est sûr qu'au Canada ce n'est pas comme ici, il n'y a pas beaucoup de monde, pas beaucoup de spectateurs. Mais c'est quand même bien pour s'entrainer, car une fois qu'on arrive ici ça rend les choses plus faciles". Pour le moment, Rafaelle Carrier veut surtout progresser dans le VTT, sa discipline favorite. "Je me concentre surtout là-dessus, mais pour m'entrainer à l'automne le cyclo-cross complète bien. Je suis venue faire des courses, j'ai tout de suite aimé ça donc je continue à en faire pendant l'hiver. Le Championnat du Monde sera d'ailleurs l'un des gros objectifs". Si elle n'est pas malade cette fois, Rafaelle Carrier risque de redevenir une sérieuse prétendante à l'arc-en-ciel.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Rafaelle CARRIER