Marion Bunel : « J’étais la petite fille qui rêvait de ça »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Marion Bunel est l’une des recrues phares de la Visma-Lease a bike. Preuve en est, si besoin était, elle a été l’une des rares - hommes et femmes confondus - à être appelée sur scène, ce mardi, à l’occasion de la présentation de la formation néerlandaise du côté de La Nucia, en province de Valence. “Sorry for my english”, a-t-elle commencé au moment de prendre le micro, devant une grosse cinquantaine de journalistes qui n’auront pas vu la Normande chercher ses mots dans la langue de Shakespeare.

« DES ÉTOILES PLEIN LES YEUX »

À l’issue de la présentation, comme les autres éléments forts de la Visma-Lease a bike, elle a posé pour les photographes dans l’espace extérieur de l'Hôtel Barcelo Hills. Au moment de se mélanger avec l'équipe masculine, elle s’est retrouvée entre Jonas Vingegaard et Olav Kooij. L’athlète de 20 ans semblait alors vouloir profiter de chaque instant. “Je suis carrément impressionnée, j’essaye de le montrer le moins possible pour rester assez simple et naturelle. C’est vrai que j’ai des étoiles plein les yeux, sourit-elle. Bizarrement, malgré ça, je me sens très à l’aise dans cet environnement. Tout ce que j’ai découvert jusqu'à présent est vraiment incroyable comme le fait d’avoir cette opportunité de travailler avec eux. J’étais la petite fille qui rêvait de ça”.

Outre sa compatriote Pauline Ferrand-Prévot, elle côtoie désormais une certaine Marianne Vos, légende du cyclisme féminin. “Parfois, je réalise, je suis très impressionnée comme je l’ai toujours vue à la télévision et ça me fait quand même drôle d’être avec elle. C’est incroyable. Mais très vite, quand on discute avec elle et quand on passe du temps à ses côtés, on découvre que c’est très simple”. Et bien sûr, tout cela se fait en anglais. “Avant d’arriver, j’ai hésité entre réviser ou y aller au feeling. On m’a conseillé d’y aller au feeling, c’est ce que j’ai essayé de faire, et c’était la meilleure chose. L’environnement dans lequel on se trouve est vraiment cool, ça permet d’être à l’aise. Même si mon anglais est en progression, je pense que ça se passe plutôt bien”.

« ON NE MANQUE DE RIEN »

L’ancienne sociétaire de St-Michel-Mavic-Auber 93 découvre un autre accompagnement. “C’est très précis. On est suivies dans tous les domaines, on ne manque de rien, ça permet de rester concentrée sur sa performance et d’en apprendre énormément sur nous-mêmes. Tout est analysé. C’est très important pour mieux se connaître et performer”. Cet accompagnement poussé ne lui est pas désagréable. “On dit que Visma-Lease a Bike ou toutes les équipes néerlandaises sont de grosses infrastructures, très strictes et rigides. C’est vrai mais je découvre aussi complètement l’inverse. Ça ressemble vraiment à une grosse famille. Tout le monde est super bienveillant, avec un vrai accueil, on prend soin des autres”.

La lauréate du Tour de l’Avenir 2024 reconnaît faire preuve d'encore davantage de rigueur depuis quelques semaines. Elle fait plus attention à “certains détails qui feront la différence” comme le sommeil, l’alimentation et la préparation pour les entraînements. “Je deviens de plus en plus concentrée sur le vélo, quitte à mettre certaines choses de côté". Mais pas les études. “Je vois la Fac comme un bonus et ça prendra le temps qu’il faudra”, dit l’étudiante en STAPS, qui a dédoublé chaque année scolaire afin de pouvoir les poursuivre en parallèle de sa carrière cycliste.

« PAS PEUR D’AVOIR DES RÊVES ET DE LES DIRE »

Son hiver a été marqué par une chute début novembre, au Rivabella Cross à Ouistreham (Calvados), engendrant une fracture de la clavicule. “Ma préparation a été légèrement retardée”. Elle ne savait donc pas encore où elle lancerait sa saison en ce début de semaine. “Peut-être que je commencerai par l’UAE Tour et si ce n’est pas le cas, ce sera peut-être en Espagne”.

Marion Bunel vise haut pour la suite de sa carrière. Et elle assure être au bon endroit pour atteindre ses objectifs. “Avec cette équipe, on n’a pas peur d’avoir des rêves et de les dire, on n’est pas pris pour un idiot. C’est quelque chose qui me plaît, on nous laisse y croire”. Elle a deux rêves, le maillot jaune et le maillot arc-en-ciel.

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