Il y a un an, Clément Izquierdo préparait la saison 2024 du côté de Calpe, invité par la formation Cofidis. Il était alors un coureur de l’AVC Aix-en-Provence, fraîchement passé sur la route après avoir mis de côté le VTT. Ces derniers jours, c’est en tant que néo-pro de la WorldTeam nordiste qu’il a préparé l’exercice à venir, toujours sur la Costa Blanca. “C’est incroyable, si on m’avait dit ça l’an passé à la même période, j’aurais signé direct. Je ne savais pas trop où me situer en arrivant dans le peloton amateur. Et ça s’est bien passé dès l’Essor Basque”, se remémore-t-il pour DirectVelo. 

Grâce à quatre victoires et treize podiums, le Provençal a terminé la saison 2024 à la 6e place du Challenge Amateur (voir sa fiche DirectVelo). Et forcément, il a attiré les convoitises. “J’ai eu d’autres contacts que Cofidis en France, mais comme ça s'était bien passé l’an dernier alors pourquoi aller chercher ailleurs ?”, interroge-t-il. Et ce n’est pas la saison compliquée de sa nouvelle équipe qui l’a repoussé. “On sait qu’il y a des hauts et des bas dans une équipe de vélo. En 2023, ils ont eu deux victoires sur le Tour… Et quand il y a des bas en cyclisme, on change des choses. Cette saison, il y a de nouveaux entraîneurs, de nouvelles roues ou de nouveaux composants”.

« TOUCHER À TOUS LES TYPES DE TERRAIN »

Clément Izquierdo se donne les moyens de réussir. Bien qu’il habite dans les Bouches-du-Rhône, il est parti en stage personnel en Espagne dès le 27 décembre. “La météo est quand même meilleure ici, ça permet aussi de changer de terrain, de ne penser qu’au vélo et de bien s’entraîner”. Il a bien bossé puisqu’actuellement, “les chiffres sont bons” malgré qu’il soit tombé malade mi-janvier. 

L’Aubagnais va débuter sa saison dès ce week-end, à Castellon et à Valence, avant d’enchaîner avec la Marseillaise, l’Etoile de Bessèges, le Classic du Var, le Tour des Alpes-Maritimes et le Grand Prix de Monseré. “Je vais toucher à tous les types de terrain. Ce sera une année de découverte”. Et ce à tous les niveaux. “Je connais les grandes courses de nom mais pour le reste, je vais tout découvrir. Jusqu’à l’an passé, je ne regardais que les grandes courses à la télévision”. 

« TOUJOURS DES ENDROITS OÙ ON PEUT PROGRESSER »

Tout au long de la saison dernière, il a travaillé ce qui était son point faible en raison de son manque d’expérience, la tactique. “J’ai bien progressé là-dessus. À l’Essor Basque, j’en mettais de partout… Ça permet de jouer plus facilement la victoire quand tu cours mieux, je l’ai vu au Tour de Moselle en fin de saison. En arrivant chez les pros, je dois maintenant augmenter mon niveau général. Il y a toujours des endroits où on peut progresser, sur le placement, l’alimentation, le sommeil, les entraînements”.

“Tout neuf dans le vélo”, il en sait désormais plus sur son profil après une première saison pleine dans les pelotons. “Je suis explosif donc puncheur. C’était le cas en amateur, il faut voir chez les professionnels. J’aime les efforts courts et intenses. Je suis assez rapide au sprint dans un petit groupe”. En Espagne, il a bossé, en fin de sorties, les sprints avec ses coéquipiers. “Il ne faut pas le négliger”.