Gari Lagnet : « Comme si c’était la dernière »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo
Nouveau succès pour Gari Lagnet sur l’Essor Basque. Vainqueur le deuxième jour l’an dernier à l’occasion du Circuit de l’Essor, le coureur local s’est cette fois-ci imposé lors de la manche d’ouverture, les Boucles de l’Essor (voir classement). “Je crois que je ne réalise pas du tout là, a-t-il confié à chaud à DirectVelo. J'étais encore à Calpe hier matin, je suis resté 15 jours là-bas, j'ai bien profité avec 50 heures de vélo et j'étais un peu fatigué quand même de ce stage. J'avais mal aux pattes, mais j'avais quand même de la force”.
Présent dans une première échappée, le néo-sociétaire de l’AC Bisontine n’a pas réussi à prendre place dans le groupe de huit concurrents qui a ouvert la route une bonne partie de la journée. “Ils avaient vent défavorable en début de course, donc je pensais que ça allait être plus compliqué de rentrer à la fin avec le vent de dos”. Malgré une avance qui a frôlé les deux minutes, les échappés ont été ramenés à la raison notamment par le travail des équipes espagnoles. “Ça s'est organisé dans le peloton, ça a roulé super fort et on les a revus”.
« PEUR DE ME FAIRE DOUBLER »
Il restait alors un peu plus de dix kilomètres et le sprint est devenu inévitable. Seul coureur de son club au départ, Gari Lagnet a su se débrouiller à merveille face à plusieurs collectifs. “Dans les quatre derniers kilomètres, je me suis vraiment battu, je suis remonté dans le vent parce que parfois à trop vouloir économiser de l'énergie, on perd des places. Il y avait dans le final quand même des petits coups de cul, je suis resté vigilant”. Ce samedi matin, Gari Lagnet avait pris soin de repérer un final inédit du côté de Tarnos. “Au virage droite, à 1,5 km, je vire 3e. Ensuite, je savais qu'il fallait virer en tête à 100 mètres de l’arrivée. J’avais dit à mon père que si je virais en tête, je gagnais”. Tout s’est passé comme espéré. “J'ai eu peur de me faire doubler à la fin, mais je pense que tout le monde était à fond. C'est vraiment une arrivée qui me correspondait. Il fallait jouer des coudes. J’étais seul de l’équipe mais je sais que sur les arrivées massives, j'aime bien être tout seul et suivre un peu qui je veux”.
Ce succès a réjoui de nombreuses personnes, notamment du VC Tarnos, son ancien club. “C’est la course que je venais voir quand j'étais tout petit, je suivais même des manches dans les voitures d'assistance neutre. Je suis super content”, apprécie celui qui s’est imposé devant ses parents.
« UN PETIT PEU FAIT LE TOUR »
Après deux années au SCO Dijon, Gari Lagnet est donc passé à l’AC Bisontine pendant l’intersaison. “Avec le SCOD, on a fait le point et on s’est dit qu’on avait un petit peu fait le tour. Ils m’avaient apporté tout ce qu’ils pouvaient. Ils ont essayé de me faire passer pro, mais malheureusement, ça ne l'a pas fait. C'est dommage, mais c'est comme ça”.
Contacté par plusieurs clubs, le garçon passé à l’Océane Top 16 et Sojasun espoir-ACNC a notamment choisi Besançon du fait que sa copine y réside. “Je pense qu'on aura une belle petite équipe. C'est différent de ce que j'ai connu à Dijon où on était une des meilleures équipes françaises. Mais j’aurai peut-être plus de flexibilité et de libertés, tout en restant sérieux. Je pense qu'on fera une belle saison, je suis content de mon choix”. Il imagine que son succès va motiver ses nouveaux coéquipiers, dont plusieurs débuteront leur saison le week-end prochain sur l’Essor Basque.
Son principal objectif de la saison, lever les bras, a été atteint dès son premier jour de course. “Je ne sais pas trop à quoi m'attendre pour la suite. Pendant des années, je voulais absolument tout faire pour passer pro, maintenant j’ai envie de me faire plaisir et de profiter”. 2025 pourrait être la dernière saison au plus haut niveau amateur pour le coureur de 26 ans. “Je vais prendre toutes les courses comme si c'était la dernière et finir la saison sans regrets”.
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