Tout va très vite pour Dylan Massa. Le Marseillais, qui réside dans le 10e arrondissement de la cité phocéenne (lire ici), a eu l’opportunité de passer pro à l’intersaison du côté de Nice Métropole Côte d’Azur. Un transfert inattendu pour un coureur qui avait certes quelques références chez les Juniors - vainqueur à Aubenas sur la Flèche Ardéchoise (lire ici) puis sur une étape du Tour de Causses-Aigoual-Cévennes - mais dont le passage, directement, en Continental sans passer par la case Élites était franchement loin d’être une évidence.

Pour ses premiers pas chez les grands, le Provençal enchaîne les jours de course. Dix au compteur, déjà, avant un onzième ce vendredi sur la Classic Var. Il faut dire que l’effectif réduit de la structure azuréenne oblige ses coureurs à enchaîner. Une aubaine plus qu'une contrainte pour l’ancien sociétaire du VC La Pomme Marseille, qui en a profité pour vite prendre le coup de pédale. “Il y a vraiment une grosse différence entre la catégorie Juniors et les pros. Je m’y attendais, mais quand même pas à ce point-là. J’enchaîne depuis le début de saison et je sens malgré tout que ça va, déjà, de mieux en mieux. Je prends de la force sur chaque course”, se félicitait-il au terme du CIC Tour de La Provence (2.1) pour DirectVelo.

LANCEUR D’ALEXANDER KONIJN EN PROVENCE

Hors délais lors du chrono final d’Alès sur l’Etoile de Bessèges (2.1), Dylan Massa s’était tout de même rassuré une première fois en enchaînant cinq jours de compétition face à des coureurs de renom. “L’étape du samedi, sous la pluie, était très dure mentalement comme physiquement. Mais je n’ai pas lâché et c’est de cette façon-là que l’on apprend. Il faut continuer”. Depuis, il a encore pris du rythme en Provence et il est même parvenu à jouer avec les meilleurs dans les rues d’Arles, le dimanche, en étant le dernier lanceur pour son sprinteur Alexander Konijn, très bon 3e sur la ligne d’arrivée (lire ici). “J’ai fait du mieux que j’ai pu et on a été récompensés par un podium. C’est très motivant pour la suite, ça fait plaisir”.

Dylan Massa, qui a fêté ses 19 ans le 14 février, en course et à domicile ou presque, est lucide sur ses capacités actuelles. Ce qui ne l’empêche pas de se projeter à plus long terme avec espoir et envie, mais conscient du travail immense qui l’attend. “Il faut prendre de la force pure. Il m’en manque beaucoup face à des mecs qui ont une grosse caisse et des années d’expérience à ce niveau. Je me dis que ça va venir au fur et à mesure en enchaînant les jours de course”.