Mathieu Cloarec (Team U Nantes Atlantique) a remporté en solitaire ce dimanche la 5e et dernière du Tour de Franche-Comté (Elite Nationale), courue entre Locle (Suisse) et Besançon sur 156.6 kilomètres. Il devance Jérémy Ortiz (Armée de Terre) et Méven Lebreton (Guidon Chalettois). Ce dernier s'adjuge le classement général de la 32e édition. Retrouvez ci-dessous les réactions du vainqueur de l'étape et des deux premiers au classement général final.

Mathieu Cloarec (Team U Nantes Atlantique)
Vainqueur de la 5e et dernière étape
« Aujourd’hui, tout était possible. J’avais une opportunité vu que je me trouvais loin au classement général. J’ai perdu du temps sur la 3e étape où j’ai été pris dans la chute dans la première montée. J’étais mal placé et je me suis d’ailleurs un peu fait remonter les bretelles. L’après-midi, à la Chaux-de-Fonds, je me sentais vraiment bien, j’ai fini 9e. J’ai donc pris la bonne échappée aujourd’hui. J’avais deux coéquipiers avec moi, Ludovic Bret avec qui je cours presque tous les week-ends et Jean-Philippe Maheau qui était un peu le grimpeur de l’équipe au départ. Par la suite, quatre coureurs sont ressortis dont moi. Avec plus de 20 coureurs, ce n’était pas possible pour moi de gagner. Dans le groupe de quatre, j’avais peur d’Alexandre Lemair, c’était le plus rapide au sprint mais il est tombé. J’ai ensuite attaqué dans un village à 12 km de l’arrivée dans une petite bosse assez raide. En fait, j’ai pris un gros relais, j’ai entendu crier mes deux compagnons de fugue, je me suis retourné et j’ai vu que j’avais pris de l’avance. Je ne me suis alors plus retourné. Il ne me restait plus qu’à tout donner jusqu’à l’arrivée. Il s’agit de ma plus belle victoire après mes victoires à la Ronde du Printemps et à Montpichon chez les juniors. J’étais à l’attaque et ça payé, c’est génial. »

Méven Lebreton (Guidon Chalettois)
Vainqueur du 32e Tour de Franche-Comté et 3e de la dernière étape
« Initialement, je venais surtout pour gagner une étape avant de penser au général. Encore au départ de cette dernière étape, je n’avais pas à l’idée de prendre le maillot jaune. Dès le kilomètre 0, j’ai suivi une attaque d’un coureur de Rouen, mais le peloton est revenu. Après le premier GPM, c’est ressorti avec 10 coureurs. Je n’avais pas de coéquipier. Puis, le contre est revenu, nous ne les avons pas spécialement attendus. Et de mon côté, je n’avais pas trop intérêt à ce que ce groupe revienne vu qu’il y avait deux autres coureurs bien placés au général. Quand le contre est revenu, je n’ai plus collaboré et je suis resté en queue de groupe. Quand Lemair, Cloarec et Ortiz sont sortis, j’ai mis du temps à revenir. On s’est retrouvé avec 40 secondes d’avance. Je n’ai pas vraiment calculé. Cloarec est sorti dans un petit talus. Je n’ai pas pu le suivre, je commençais à être dans le dur. Et même à deux derrière en collaborant, on perdait du temps sur lui. Dans le final, je n’avais pas d’écart avec le peloton donc je ne savais pas si j’étais ou non maillot jaune virtuel. Il s’agit de ma première vraie victoire dans une course par étapes. J’avais gagné en début d’année une étape de l’Essor Basque avec quelques bons cols, plus ou moins similaire à ceux qu’on trouve ici, notamment l’escalade avant La Chaux-de-Fonds hier. J’ai effectué une petite coupure après Pâques qui m’a fait du bien. J’avais repris à l’Essor où j’avais terminé 2e d’une étape. Mes prochaines courses seront le Tour de Côte d’Or, le championnat régional, le Val d’Ille et le Tour du Nivernais-Morvan. »

Raymond Kuenzli (EKZ Racing Team)
2e du classement général final et porteur du maillot jaune sur cette dernière étape
« Avec mes coéquipiers, nous avons cherché à effectuer le travail le plus tard possible. On ne pouvait pas se permettre de rouler durant toute l’étape pour ne pas exploser. Nous avons commencé à rouler au km 80. Nous avons un peu été aidés par Saint-Etienne et Aix-en-Provence. Mais de toute façon, nous devions prendre nos responsabilités. Au final, ça se joue vraiment à rien. Nous avons peut-être commis deux erreurs. Premièrement, mes deux coéquipiers qui étaient placés à 57 secondes au général au départ l’étape auraient peut-être dû aller dans l’échappée. Deuxièmement, il aurait peut-être fallu chercher à maintenir l’écart pour permettre à quelqu’un de revenir devant ensuite. Après que l’échappée soit partie, le peloton s’est retrouvé à l’arrêt à un moment et l’écart est vite monté à trois minutes. Nous aurions pu maintenir un rythme à ce moment-là. Quoi qu’il en soit, mes coéquipiers avaient fait leur boulot durant l’étape. Christian Heule a été mon dernier coéquipier après la dernière côte. Des attaques fusaient dans tous les sens dans le final. J’avais gardé des forces pour y répondre. Pour ma part, ce n’est pas une énorme déception de perdre ce maillot. C’était très serré, ce n’est pas comme si j’avais vraiment creusé un gros écart la veille. Hier, je disais que c’était bien d’avoir le maillot jaune. Mais en fait finalement, ça m’aurait presque avantagé de ne le prendre qu’aujourd’hui.  J’aurai ainsi peut-être pu m’échapper. Je tiens à remercier toute mon équipe. Elle est composée de jeunes éléments dans l’ensemble et ils sont entrain de progresser. Je sors de ce Tour de Franche-Comté avec une note positive globalement. La semaine prochaine, je participerai au Tour de Gironde et en juillet, je serai au Tour Alsace. »