"Sérénité" est le maître mot de Romain Bardet en ce début août. Le coureur du Chambéry CF, actuel 2e du Challenge DirectVélo, a annoncé lundi son passage chez les pros d'AG2R-La Mondiale. Il s'attache aussi à reprendre l'entraînement "en douceur", par du foncier, après une coupure de trois semaines. Avec le Tour de l'Avenir en point de mire. Il répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Ton passage professionnel chez AG2R-La Mondiale est-il une suite logique dans ta progression ?
Romain Bardet : C'est la suite rêvée de deux belles années. J'ai roulé avec cette équipe World Tour occasionnellement depuis deux ans, puisque je courais pour la "réserve", Chambéry CF. Le fait de côtoyer les coureurs d'AG2R-La Mondiale, notamment pour des stages, n'a fait que renforcer mon désir de pouvoir intégrer l'équipe un jour. Ce passage chez les pros est donc une satisfaction. Mais c'est aussi un nouveau départ.

Tu t'attends à "repartir de zéro" ?
Oui. Il s'agit d'un "nouveau monde". J'ai conscience que la marche est conséquente entre le monde amateur et le monde pro. Il va certainement y avoir un temps d'acclimatation et j'espère pouvoir continuer d'avoir une progression linéaire comme ces dernières années. Ce serait en tout cas la preuve d'un apprentissage efficace.

« J'ai commis des erreurs aux Championnats d'Europe »

Il y a deux semaines, tu n'as pas disputé un Championnat d'Europe Espoir à la hauteur de tes attentes. Que s'est-il passé ?
J'ai chuté dans les 30 derniers kilomètres par manque de lucidité. La défaillance était imminente. Bref, j'ai commis des erreurs dont j'espère pouvoir tirer bénéfice à l'avenir.

En juillet, tu as effectué une longue coupure sans compétition : trois semaines. Pourquoi ?
Il fallait marquer une vraie rupture entre les deux parties de la saison. Je souhaitais essayer de retrouver la fraicheur nécessaire à un programme de fin de saison chargé.

La première moitié de ton année te satisfait-elle ?
Oui, plutôt. Excepté sur les Championnats où malgré une bonne forme je suis passé un peu à côté. Une nouvelle fois, j'en tire les enseignements pour continuer à progresser. Les courses d'un jour sont un objectif important pour moi.

Il n'y a pas que les épreuves à étapes...
C'est vrai. D'ailleurs, je dois disputer les épreuves d'un jour en Italie et notamment le Petit Tour de Lombardie, en point d'orgue.

« Je reproduis le même schéma que l'an passé »

Le Tour de l'Avenir est néanmoins un objectif important ?
Bien sûr. J'aimerais beaucoup être au départ. Dans ma préparation, il s'agit de la pierre angulaire de cette seconde partie de saison. C'est en bonne partie en raison du Tour de l'Avenir que j'ai fait cette "trêve estivale". Je reproduis exactement le même schéma que l'an passé : un mois de juillet très allégé et le même programme de compétitions, à savoir le Tour de l'Ain, le Championnat de France espoirs et le Tour Loire Pilat.

Tu fais quelques stages également ?
Actuellement je suis au stage montagne de l'équipe de France, organisé par Bernard Bourreau, aux Carroz d'Arraches. Il y aura d'autres stages pour entrecouper mon programme de courses.

Que penses-tu du parcours du Tour de l'Avenir, dévoilé il y a une quinzaine de jours ?
Compliqué de se faire une idée concrète. Seules les villes-étapes sont connues, sans indications supplémentaires sur les difficultés du parcours. Si l'on en croit les divers échos, ce sera au moins aussi dur que l'an passé. A suivre...

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com