Moreno Hofland (Pays-Bas) a remporté ce lundi la 1ère étape du Tour de l'Avenir, disputée entre Yutz et Lunéville sur 160.5 km. Il devance Romain Bardet (France) et Matteo Mammini (Italie). 6e de l'étape, Rohan Dennis (Australie) est le nouveau leader de l'épreuve. Romain Bardet, qui pointe à la 9e place au classement général à 46’’ de l’Australien raconte sa journée à www.directvelo.com.
 
« Je n'avais rien planifié ce matin. J'ai terminé à ma place sur le prologue (59e à 50’’ de Hepburn). Je ne suis pas trop fan de cet exercice. Je n'ai pas fait un bon chrono cette année. Je pense même avoir perdu par rapport à l'an dernier car j'ai surtout travaillé en montagne. Ce n'était donc pas une contre-performance. Le niveau est en tout cas élevé. Il n'y avait rien d'alarmant, surtout avec les sept étapes qui suivent.

« Je voulais éviter les cassures »

Aujourd’hui (lundi), on imaginait une arrivée au sprint. Il y a eu beaucoup de vent toute la journée. Il fallait être vigilant. Je ne voulais pas perdre encore du temps. Je voulais éviter les cassures. J'ai essayé d'attaquer un peu avant que le coup sorte. Les Australiens ont roulé toute la journée, ils n'avaient plus de coureurs pour rouler. Le maillot vert (Dennis) a attaqué juste après une attaque du maillot jaune (Hepburn). J'ai alors pris ma chance. Il restait 15 km.

« Dennis était ultra-fort »

Nous sommes sortis en costauds. Cela a borduré dans un faux plat, on part à huit. On a vite pris du champ car ça roulait fort. L'Australien (Dennis) était ultra-fort, ultra fort (Il répète). Le Kazakh (Kamyshev) était très fort également. Je passais mon bout. Tout le monde était à bloc derrière alors ça n'a pas roulé de suite à notre poursuite. On a pu garder à l’arrivée notre matelas d'avance. 

« Obligé de couper mon sprint »

J'étais en position idéale dans la dernière ligne droite. Au moment où je passe l'Italien (Mammini), il me tasse. J'ai été obligé de couper mon sprint. Le temps que je relance, Hofland passe à droite. Il n'y a pas photo du coup à l'arrivée. Si je passe l'Italien normalement, je ne suis pas sûr que Hofland me remonte. C'est dommage.

« Rassuré sur mes sensations »

Avec le recul, je suis surtout content de m'être remis en course. Mis à part Preidler (Autriche), les autres qui étaient devant ne devraient pas jouer le général même si on peut toujours avoir des surprises. On a fait une bonne opération. Bien sûr, ce n'est rien mais vaut mieux avoir du temps d'avance que du retard, comme ce fut mon cas hier. Il n'y a rien de fait dans un sens comme dans l'autre. Je me suis en tout cas rassuré sur mes sensations. Il faudra voir ce que ça donne dans les bosses. 

« Mardi, dur vers la mi-parcours »
 
Demain (mardi), c'est dur vers la mi-parcours. Il y a un enchaînement de difficultés. Cela devrait faire une sélection mais c'est très loin de l'arrivée. Il y a de la vallée ensuite pour rejoindre l’arrivée. On pourrait peut-être voir les Colombiens embrayer si les six coureurs passent les côtes. Je pense quand même qu'on assistera à un regroupement. »

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com