Romain Bardet (France) a remporté ce vendredi la 5e étape du Tour de l'Avenir (Coupe des Nations Espoirs), courue entre Champagnole et le Salève sur 171,5 kilomètres. Au sommet du Salève, il a devancé Jesper Hansen (Danemark) et Esteban Chaves (Colombie). David Boily (Canada), 10e aujourd'hui, reste leader de l'épreuve au classement général. Retrouvez la réaction de Romain Bardet, recueillie par DirectVelo. 

« J'étais marqué en début d'étape. Je n'ai pas trop bougé. J'ai voulu garder le maximum de forces pour la montée finale. Je connaissais par coeur la montée du Salève. Je ne me suis pas affolé dans la montée. Nous n'allions pas très vite quand j'étais avec Hansen et Chaves, mais ce n'était pas à moi de réaccélérer. Il y avait un groupe à 25" derrière nous, mais je voulais vraiment assurer l'étape. Chaves était mieux placé au général et encore une fois, ce n'était pas à moi de rouler pour creuser l'écart. C'est aussi grâce à Dimitri Le Boulch que je gagne. L'équipe a fait une superbe course. Dans la montée, je voyais Warren Barguil juste en dessous. Il était bien également.

« MAGIQUE DE GAGNER DEVANT EUX »

Je ne pouvais pas me louper. J'ai vu dans le final mes coéquipiers de Chambéry sur le bord de la route. Il y avait Thomas Welter, Clément Chevrier et Aurélien Lapalus. Ils m'ont envoyé des texto ce matin pour me dire qu'ils allaient être là et qu'il ne fallait pas que je me loupe (rires). J'ai aperçu le sommet au bout de la dernière ligne droite, et c'est là que j'ai porté mon démarrage pour aller chercher la victoire. A l'arrivée, j'avais les amis de mes parents qui étaient là. Ce sont des gens qui m'ont gardé quand j'étais petit. C'est vraiment magique de gagner devant eux. Je les ai vus émus à l'arrivée. C'est ma plus belle victoire, de loin.

« C'ETAIT L'ANNEE OU JAMAIS »

C'est la quatrième fois de la semaine que je termine dans le Top 10. Je regrette vraiment d'avoir perdu beaucoup de temps à Porrentruy, qui plus est bêtement. Pour couronner le tout, j'avais été bloqué par un train. C'est dommage car c'était l'année ou jamais pour gagner le Tour de l'Avenir. J'ai de super jambes en ce moment. Je savoure quand même cette victoire. On ne peut pas tout avoir. Sur les deux étapes qu'il reste, j'ai envie de rendre la pareille à mes coéquipiers. Je vais également essayer de garder le maillot vert jusqu'au bout. »