Trois questions à David Chopin

David Chopin, qui évoluait cette saison sous les couleurs de la formation DN1 Super Sport 35, livre ses impressions pour www.directvelo.com sur la saison écoulée et explique ses choix pour l'avenir. Il restera en Bretagne en 2009 puisqu'il représentera en 2009 Hennebont Cyclisme, formation DN Espoirs. David Chopin revient également sur son séjour avec le Crédit Agricole.

DirectVélo : Tu étais proche d'un passage chez les professionnels avec le VC Roubaix. D'abord comment analyses-tu ta saison et ce qui t'a manqué pour passer pro ?
David Chopin : Ma saison était vraiment en dents de scie. Ma fracture de la clavicule en mars m’a handicapé lors de la première partie de saison. J’ai repris l’entraînement sur route au bout d’une semaine, sûrement trop tôt. J’ai eu beaucoup de hauts et de bas. Après ma victoire sur Manche-Océan, j’ai enchaîné avec le Tour du Béarn. Sur la première étape, nous étions trois en tête (avec Vichot et Courteille) et nous sommes mal aiguillés au dernier kilomètre. C’est dommage, mais c'est comme ça.

Tu as souvent exposé ton bonheur lors de ton long séjour sous les couleurs du CA, peux-tu nous en dire plus ? Qu'est-ce qui t'a le plus marqué ?
J’ai participé au Tour de Wallonie, au Tour de la Somme, au GP d’Isbergues, au Tour du Poitou-Charentes et au Tour de Vendée, au total neuf jours de course… Je n’avais jamais roulé aussi vite. En plus, en y allant je n’étais pas du tout serein. Je ne marchais pas en amateurs, j’abandonnais la plupart de mes courses et tout s’est débloqué en allant chez les pros. Bien sûr, ça roule beaucoup plus vite, mais le rêve m’a permis de franchir ce palier. Jean-Jacques Henry et Roger Legeay m’ont fait confiance, je leur en serai toujours reconnaissant.

Tu as choisi de rejoindre Hennebont et une DN Espoirs en 2009, pourquoi faire un choix diamétralement opposé au passage chez les pros alors que tu pouvais rebondir ailleurs ?
Je m’attendais à mieux cette saison, je voulais donc changer d’orientation. C’était soit pro ou un club « traditionnel ». De plus, en courant à la maison, j’ai plus de temps pour concilier mes autres activités avec la compétition. Je suis correspondant de presse, c’est primordial pour moi de travailler, je ne me vois sûrement pas faire que du vélo. D’ailleurs, j’ai toujours procédé comme ça. Dans le cyclisme, du moins en ce moment, les perspectives de carrière sont minces, il ne faut pas se voiler la face. Et il y a largement les moyens de s’exprimer en Bretagne, d’autant plus cette saison avec deux équipes pros. Le niveau va être encore plus relevé. J’ai trouvé à Hennebont Cyclisme un autre discours. Cédric Le Ny et Georges Le Bourhis nous parlent avant tout de plaisir, pas de carrière et ça change tout. Ils s’investissent pour que l’on s’épanouisse et le reste suit. De toute façon, si tu dois faire le Tour un jour, c’est tracé. Pour l’instant, je suis loin d’en être là (rires). En attendant, je vais me contenter de faire de mon mieux avec mes jambes et mon vélo que j’ai d’ailleurs acheté à l’équipe Crédit Agricole après mon stage.

En savoir plus