Depuis le 1er janvier 2012, DirectVelo.com parle aussi des (néo-)pros. Parce que vous les avez connus depuis leur époque amateurs et voulez toujours avoir de leurs nouvelles ; parce que ces coureurs participent à des épreuves retransmises en direct sur www.directvelo.com.
Clément Koretzky (La Pomme Marseille), 21 ans, va lancer sa carrière chez les pros ce dimanche lors du Grand Prix La Marseillaise (1.1). Il se confie à www.directvelo.com.

« Après y avoir couru en juniors et une demi-saison en Espoirs en 2009, j'ai retrouvé cet hiver La Pomme Marseille. Quand j'ai arrêté le vélo, j'avais besoin à l'époque de faire un point sur ma vie. J'étais un peu à saturation. Je venais d'avoir le bac. Mes copains sont partis finir leurs études à Montpellier. Et quand ils rentraient le week-end, j'étais sur les courses. Je me suis retrouvé seul. J'étais coupé de toute vie sociale, ça m'a fait un choc. J'avais besoin d'être entouré. J'ai donc repris les cours. Je souhaitais également avoir un bagage. J'ai donc passé et eu un BTS en comptabilité, et repris le vélo au VS Narbonnais en 2010. Aujourd'hui, je suis autonome. J'ai ma vie à Montpellier, je ne suis plus dépendant de mes parents. Je suis heureux de faire ce que je fais.

« Frédéric Rostaing, plus qu'un manager pour moi »

J'ai toujours eu de bonnes relations avec Fred (Rostaing, le manager de La Pomme Marseille). Je ne devrais pas le dire mais c'est plus qu'un manager pour moi. Il m'a toujours conseillé dans ma vie, même quand j'avais arrêté le vélo. Je l'apprécie humainement. Quand il a vu que je faisais des résultats l'an dernier, il m'a de suite pris. On parle de rivalité avec l'AVC Aix, où je courrais en 2011, mais les dirigeants aixois ont compris et trouvé normal que je signe à La Pomme Marseille pour franchir un palier.

« La Marseillaise, c'est "LA" course »

Dimanche, c'est le Grand Prix La Marseillaise. Je vais disputer toutes les courses du début de saison excepté l'Etoile de Bessèges, qui est celle qui correspond le moins à mes caractéristiques. Il y a beaucoup d'arrivées au sprint, et moi je suis plus un puncheur. Je vais donc faire le Tour Med', le Tour du Haut-Var et les Boucles du Sud-Ardèche. Avant cela, il y aura le Grand Prix La Marseillaise ce dimanche. Ce n'est pas la plus renommée, mais c'est "LA" course pour moi. J'ai déjà fait des épreuves de classe 2 mais ça n'a rien à voir. Ce n'est pas le même niveau.

« Je reste réaliste »

On a reconnu le parcours par petits bouts. On l'a bien préparé. Pour un début de saison, il y a quand même de longues montées. Cela va faire bizarre car l'an dernier j'étais souvent devant et je gagnais des courses, et là je risque d'avoir parfois du mal. Je m'y attends mais je ne vais pas prendre le départ des courses en me disant que je vais me faire lâcher, mais plutôt en disant je peux gagner. Mais bien sûr, je reste réaliste. Finir dans le peloton de tête serait une belle performance, ou alors prendre un coup.

« Une pression positive »

Cette course compte pour nos sponsors, on est à la maison mais toutes les autres épreuves du début de saison sont dans le Sud de la France. Le Tour du Haut-Var, pour moi, c'est vraiment la grosse course du début d'année. Il y aura Valverde. C'est un coureur que je regardais à la télé depuis tout petit, et là je vais courir avec. Il va falloir gérer la pression pour faire au mieux. Je ressens de la pression mais elle est positive. J'ai envie de bien faire. Il y a de l'appréhension, comme lorsque je suis arrivé dans les rangs Espoirs. Contrairement à des coureurs qui ont été stagiaires, je n'ai jamais couru avec les pros. Cela va être particulier dans les premiers kilomètres. Mais une fois la course lancée, j'oublierai que je débute. »

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 Crédit Photo : Etienne Garnier