Michael Vink au-dessus du lot en Nouvelle-Zélande

A 20 ans, Michael Vink est devenu, dimanche 8 janvier 2012, champion de Nouvelle-Zélande élite de la course en ligne succédant au palmarès à Hayden Roulston (RadioShack-Nissan). Deux jours plus tôt, il remportait également le titre national sur l'épreuve du contre-la-montre pour espoirs. Réalisant un doublé dont l'originaire de Christchurch rêvait secrètement depuis quelques temps. Le nouveau coureur de VL Technics Abutriek revient, pour www.directvelo.com, sur cette performance mais aussi sur ses futurs objectifs, son passage au sein de l'équipe belge et sur sa préparation.

DirectVélo : Peux-tu raconter comment se sont dessinés tes deux titres nationaux ?
Michael Vink : Le contre-la-montre était assez simple en fait. Je connaissais mes capacités à l'entraînement et je roulais sur un schéma de 420 Watts. Finalement, j'ai terminé ce contre-la-montre avec une puissance de 419 Watts pour une distance totale de 40 kilomètres parcourue en 49 minutes et 48 secondes. J'avais espéré rouler plus vite mais les conditions météorologiques changeantes m'ont un peu ralenti.
En ce qui concerne la course en ligne, le parcours comptait 11 tours de 16 kilomètres avec une côte longue de 1,5 kilomètres à du 8% de moyenne. Je voulais durcir le plus possible la course. Et sans gaspiller trop d'énergie. J'ai donc roulé à un tempo très soutenu et j'attaquais sur les portions les plus plates du circuit. A quatre tours de la fin, je me suis échappé en compagnie de quatre autres coureurs et nous avons compté rapidement une minute d'avance sur le peloton. Ensuite, à trois tours du but, nous sommes sortis à deux et là, encore, nous avons compté une minute d'avance. J'ai finalement décidé de placer une dernière accélération à deux tours de l'arrivée laissant mon compagnon d'échappée seul. J'ai effectué un solo de 30 kilomètres pour m'imposer avec six secondes d'avance sur le deuxième, James Williamson.

Quel est le plus beau titre des deux ?
La course en ligne évidemment. Je m'étais bien préparé à ce championnat. Sur la ligne de départ, j'étais totalement confiant en mes capacités. J'ai couru la course comme si j'étais le favori parce que je croyais réellement l'être. Pendant mes entraînements, j'avais tout le temps au fond de ma tête l'envie de gagner. Et parce que je croyais que je pouvais le faire, je suis parvenu exactement à ce que je voulais: ce titre de champion de Nouvelle-Zélande.

« La Belgique m'a fait prendre conscience que je voulais devenir coureur pro »

Tu as décidé de quitter Trek-Livestrong pour rejoindre VL Technics Abutriek, pourquoi cette décision ?
Avec Trek-Livestrong, je vivais en altitude et mon corps n'appréciait pas cela. Je ne m'entraînais jamais de la meilleure manière qu'il soit. Mais je pensais que c'était normal. Que mon corps allait s'adapter. Quand une course arrivait, je pensais que j'allais réaliser un gros résultat. Mais non, chaque fois, c'était mauvais. Je pensais que je ne m'entraînais peut-être pas suffisamment. Alors j'effectuais chaque semaine pas moins de 1000 kilomètres, mais ce n'était toujours pas bon. Finalement, j'ai réalisé que quelque chose n'était pas normal. J'ai donc été passer des tests sanguins, après être retourné au niveau de la mer, et les résultats ont démontré qu'ils étaient exactement les mêmes qu'avant que je ne parte à 1600 mètres d'altitude. Mon corps ne s'était donc pas adapté.
Quant au choix de rejoindre VL Technics Abutriek, il est simple: le programme de courses. Je veux avoir la chance de prouver mes qualités dans les grandes épreuves. Et je pense que cette équipe m'offrira le support nécessaire pour cela. Je me réjouis déjà de rencontrer mes nouveaux coéquipiers avec lesquels j'ai déjà quelques contacts.

C'est un retour en Belgique puisque tu avais déjà roulé en 2010 sous le maillot d'Isorex Cycling Team...
Oui, effectivement. Je retiens beaucoup de bons souvenirs de ce passage en Belgique. C'est avec Isorex que j'ai pris conscience que devenir cycliste professionnel, c'était vraiment ce que je voulais. Non seulement j'ai adoré le cyclisme en Belgique mais j'ai aussi aimé la culture de ce pays. J'ai rencontré beaucoup de personnes avec lesquelles je suis encore en contact. Et j'ai des souvenirs qui resteront à jamais gravé dans mon cœur. La Belgique, c'est comme ma deuxième maison maintenant.

Les courses belges semblent d'ailleurs te correspondre. Quelle sorte d'épreuves aimes-tu précisément ?
J'aime les courses rapides du début à la fin. Je préfère aussi les plus longues distances. L'idéal serait des épreuves avec beaucoup de côtes et peut-être un peu de vent de travers. Les courses belges sont très agressives et j'adore cela. Même si un peu plus de collines serait mieux pour moi. Bien que je puisse tout de même remporter des courses plates.

Comment se déroule ta préparation ?
Très bien ! A l'heure actuelle, je me sens en bonne condition. Je sais qu'il fera très froid en Europe dans les prochains jours et je ne veux donc pas me mettre trop de pression à l'entraînement. Je travaille surtout pour devenir fort sur les courses de types « belges », ce qui est réellement rafraichissant.

Crédit Photo : Bruce Wilson pour www.directvelo.be
 

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