Jimmy Raibaud (CR4C Roanne) a remporté ce samedi 14 juillet le Grand Prix de Charvieu-Chavagneux (Elite Nationale). Le Champion de France s'est offert à cette occasion son premier succès avec le maillot tricolore sur le dos. A l'arrivée, le Cannois âgé de 20 ans s'est confié à www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment as-tu construit ta victoire sur le Grand Prix de Charvieu-Chavagneux ?
Jimmy Raibaud : C'était très tendu dans le peloton. Nous avons roulé à fond toute la course. Les échappées n'arrivaient pas à sortir. Puis nous avons eu un scénario proche de celui du Championnat de France. Un groupe est sorti à environ deux tours de l'arrivée. Je n'en faisais pas parti. Je suis sorti en contre. Nous avons réussi à rentrer avec quelques coureurs. A cinq kilomètres de l'arrivée, je suis ressorti pour revenir sur Frédéric Brun (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme). Je n'étais sûr de rien pour le sprint face à lui. Tout peut arriver. Et on a arrive avec très peu d'avance sur le reste du groupe.

« Il faut assumer le maillot »

Tu reviens de coupure...
Je n'ai pas couru le week-end dernier. Avant Charvieu-Chavagneux, je n'avais fait que le Tour du Pays roannais depuis le Championnat de France. J'ai coupé quatre jours. Je suis parti en vacances. On ne peut pas dire que j'avais vraiment besoin de couper comme j'ai été blessé un mois et demi au printemps (Il s'était fracturé la clavicule fin mars lors d'Annemasse-Bellegarde, NDLR). Mais ça fait une coupure entre la première et la seconde partie de saison. Maintenant, je suis tourné vers la suite de la saison.

Tu as envie de quoi ces prochaines semaines ?
J'ai envie de confirmer. Il faut assumer ce maillot.

Et prouver que tu mérites ton titre ?
J'ai lu que le plus fort n'avait pas gagné à Saint-Amand-les-Eaux. C'est comme ça... Je ne suis pas du tout rageux par rapport à ce qui a pu être dit, ou ce que certains ont pu penser. C'est ainsi. Comme je viens de le dire, j'ai simplement envie de confirmer.

« J'ai maintenant une grosse pancarte »

Ce maillot, ça change quoi dans le peloton ?
Cela n'a plus rien à voir. J'ai maintenant une grosse pancarte. Pour gagner, je dois surprendre les autres ou être très fort. Sinon, j'ai eu beaucoup de félicitations. Aujourd'hui encore (samedi), j'ai été félicité par des coureurs que je n'avais pas revu depuis Saint-Amand. C'est sympa.

Maintenant, tu es aussi sollicité au départ des courses comme au Tour du Pays roannais...
Oui mais c'est normal. C'était ma première course avec le maillot. Nous étions à domicile. Le club organisait l'épreuve. Il y en avait beaucoup moins ici (à Charvieu-Chavagneux). C'était plus calme. Mais moi, j'essaie d'en profiter à fond. C'est le genre de chose qui arrive une fois dans une vie.

Tu roules avec le maillot bleu-blanc-rouge à l'entraînement ?
Je ne vais pas mentir, j'ai déjà roulé avec le maillot de Champion de France à l'entraînement (rires). Mais je n'ai pas beaucoup de tenues pour le moment, alors je préfère les garder pour les courses.

« Une belle expérience »

Cela fait quoi d'être Champion de France ?
C'est particulier ! On ne s'y prépare pas. C'est un gros changement. Cela donne de la confiance. Quand on regarde le palmarès du Championnat de France ces dernières années... Il y a eu Plouhinec, Bichot etc. Au départ de la course, on rêve tous du titre... Moi je suis un novice. On se pose des questions. Il faut s'en poser le moins possible. Je me dis que je suis encore jeune. C'est une expérience énorme. Une belle expérience...

Tu t'imagines chez les pros l'an prochain ?
On verra... Ce n'est pas moi qui va choisir de toute façon. Ce qui est certain, c'est que j'ai envie de passer pro un jour. Je vais être stagiaire chez AG2R-La Mondiale. Ce sera une découverte pour moi. Tout a changé en quelques jours avec le titre, une sélection en équipe de France (pour la Polynormande) et le stage.

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Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com