Cinq questions à David Han

2e du sprint massif derrière Martin Pedersen dimanche, sur l'étape finale des Trois jours de Vaucluse, David Han (SCO Dijon) a signé le meilleur résultat de sa carrière. S'agit-il d'un point d'orgue ou peut-il faire mieux sur Paris-Troyes et Troyes-Dijon ? Ces deux épreuves seront ses dernières en tant que coureur puisque, à bientôt 24 ans, il rejoindra ensuite le staff de son équipe en qualité d'entraîneur. David Han se confie à www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment s'est déroulé ton sprint dimanche ?
David Han : J'avais terminé 3e l'an passé sur la même arrivée, donc j'ai essayé de m'appuyer sur les mêmes repères. J'étais placé assez loin à la flamme rouge, j'ai produit l'effort pour remonter au niveau d'un rond point avant le faux plat final, je me suis calé dans la roue d'Engoulvent et j'ai attendu qu'il se faufile. Nous étions sur la même ligne que Pedersen. Quand j'ai déboîté, je suis revenu à la hauteur de son pédalier. Il était encore debout quand on s'est rassis. Il était clairement le plus fort. C'est le plus beau résultat de ma "carrière". Normalement, je ne devrais pas être déçu. Et pourtant...

Que regrettes-tu ?
Il s'agit d'une de mes dernières courses et de mon avant-dernière occasion sur une épreuve de ce niveau. Je vais au Quatre cantons samedi, au GP Mathias Piston dimanche, puis je serai à Paris-Troyes et Troyes-Dijon. C'est là que j'arrêterai pour rejoindre l'encadrement du SCO Dijon comme entraîneur.

Tu devais en principe intégrer le staff dès le début de saison. Pourquoi as-tu changé d'avis ?
Ça m'embêtait de raccrocher fin octobre à l'issue d'épreuves moins importantes. Et puis, je voulais encore garder la ligne cet hiver ! (rires) J'ai proposé à notre nouveau manager, Romain Mary, de continuer encore un peu. En début de saison, il y a beaucoup de courses d'un jour donc ma présence en tant qu'assistant n'est pas encore nécessaire. Ensuite, c'est cette fonction que j'occuperai, avec celle d'entraîneur. Je me consacrerai pleinement aux autres. 

On t'imagine très motivé pour tes dernières compétitions...
En m'entraînant cet hiver, je me suis dis : "Ça passe ou ça casse !" J'ai fait du derny avant la reprise. Ça ne m'était jamais arrivé ! Pour l'instant, cette préparation me réussit. En réalité, j'aimerais beaucoup marcher à Paris-Troyes. J'habite la ville d'arrivée...

... Comme ton coéquipier Olivier Grammaire. Il va y avoir de la concurrence interne !
(Rires.) On a reconnu ensemble le final sous la pluie mercredi après-midi, avec Julien Fourrier qui habite Troyes lui aussi. Il n'y aura pas de compétition interne. Au contraire ! Olivier a déjà gagné l'épreuve, il est plus résistant sur des courses d'usure, le profil lui correspond mieux. En plus, cette année, Agritubel a annoncé sa participation. Je n'aurais aucune difficulté à me mettre à son service. J'étais plus en forme que lui sur les Trois jours de Vaucluse mais il a de l'expérience. On me dit que je pars dans la peau d'un favori pour Paris-Troyes parce que j'ai terminé 2e d'étape au Vaucluse. Mais je pense que Troyes-Dijon est davantage à ma portée.

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