Bryan Coquard : « Le Grand Prix de Plouay, c'est mythique »

Le Vice-Champion Olympique de l'Omnium Bryan Coquard (Vendée U) s'est imposé ce samedi matin sur la 11e édition du Grand Prix de Plouay Amateurs, une épreuve toutes catégories organisée par le comité des fêtes et l’Union Cycliste du Pays de Plouay. Après 114,2 km de course, il devance Jérémy Bescond (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin) et son coéquipier Nicolas David. Bryan Coquard succède à Yann Guyot (Armée de Terre) au palmarès. A l'arrivée, le futur pro d'Europcar a répondu aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Dans quel état d'esprit as-tu abordé ce Grand Prix de Plouay Amateurs ?
Bryan Coquard : J'ai repris l'entraînement que mardi dernier. J'ai coupé le 14 août, au soir du Grand Prix Christian Fenioux. J'en avais besoin. C'était devenu compliqué de m'entraîner. J'ai beaucoup fêté les JO avec mes amis (sourires). J'ai repris la compétition mercredi. J'ai terminé 2e à Saint-Herblain. C'était plutôt cool. Aujourd'hui, on voulait surtout gagner pour l'équipe. Je n'étais pas protégé au départ. L'important était qu'un coureur du Vendée U gagne ce Grand Prix de Plouay. Comme je suis le plus rapide de l'équipe et étant donné le déroulement de la course, mes coéquipiers ont bien travaillé pour moi.

« Je n'étais pas inquiet, je me sentais bien »

Le Vendée U s'est très vite retrouvé en surnombre...
Dans la première échappée, on était six du Vendée U sur une quinzaine de coureurs. On était en bonne position. J'ai envie de dire qu'on avait presque la course gagnée. On aurait voulu rester le plus longtemps possible à six. Notre souhait est de faire tourner les victoires et certains coureurs de l'équipe n'ont pas encore gagné. Moi je n'ai plus rien à prouver alors ça me fait plaisir quand un coéquipier lève les bras.

Comment as-tu géré le final ?
Nicolas David (son coéquipier) et Zielinski sont sortis dans la descente du circuit. Ils ont pris de l'avance sans vraiment le vouloir. Bescond a attaqué dans Ty-Marrec. Je l'ai suivi. On est revenu sur les deux en haut de la bosse. On a bien collaboré jusque dans les derniers kilomètres. Nicolas n'était pas très bien. Il avait des crampes. Il m'a dit de tenter ma chance. J'ai pointé Jérémy. Il est sorti à trois kilomètres de l'arrivée, dans Ty-Marrec. Il a monté la côte à fond. Je l'ai laissé faire tout le travail. Ce n'était pas mon intérêt de collaborer. Je n'étais pas inquiet, je me sentais bien.

Et surtout confiant pour le sprint ?
J'attendais le sprint car je savais que j'étais le plus rapide. A 500 mètres, j'ai pris la tête. Jérémy est repassé à 200 mètres. J'ai pu le remonter dans les derniers hectomètres de la ligne droite finale.

Que représente ce succès pour toi ?
Je suis content pour l'équipe. C'est une course mythique. Je venais tous les dimanche, avec mon beau-père, voir la course pro. C'est marrant car j'étais fan de Jérôme PIneau, et maintenant je m'entraîne avec lui.

« Je reste comme je suis »

Comment vis-tu ta nouvelle "notoriété" ?
J'ai beaucoup de sollicitions en ce moment. Il faut que je m'organise. Cela ne change pas grand chose pour moi. Je reste comme je suis. J'ai signé mon contrat avec Europcar jeudi dernier. Tout est désormais acté.

As-tu des craintes avant de franchir le Rubicon sachant que tu n'as pas été stagiaire ?
Je ne pouvais pas être stagiaire. C'était compliqué avec mon programme sur la piste. Puis cela permet à des coéquipiers de se confronter aux pros. Je n'ai pas peur du milieu pro. Je ne vais pas changer ma façon de courir. Je suis sprinteur, je resterai sprinteur. Je ne connais pas mes qualités face aux pros, mais ma pointe de vitesse, c'est de l'or dans les mains.

Et suivre les traces d'Arnaud Démare ?
C'est sûr que sa carrière fait rêver. C'est super ce qu'il fait pour sa première année pro. Je le connais bien. On a couru ensemble l'an dernier. Il est génial. Je l'apprécie énormément. C'est un véritable prodige.

« Au Mondial uniquement si je suis à 100 % »

Vas-tu participer au Championnat du Monde Espoirs ?

Je ne suis pas encore sûr de faire le Mondial. Il y a le Cauberg avant l'arrivée. Si j'arrive à la passer, j'ai mes chances en cas d'arrivée au sprint. J'ai envie d'y aller mais uniquement si je suis à 100 %. Si ce n'est pas pas le cas, il faudra discuter avec Bernard Bourreau. Il serait alors plus sage de ne pas y aller. Ce sera le Mondial ou le Grand Prix de Blangy, la dernière manche de la Coupe de France DN1. Quoi qu'il arrive, j'espère être de la fête avec les copains si on gagne la Coupe de France (Le Vendée U est actuellement leader, NDLR).

Tu as terminé 17e du Championnat d'Europe alors que tu étais un des favoris...
Je ne suis pas déçu de ma performance. J'ai crevé dès le premier tour. Sur ce genre de course, on est dépanné par la voiture neutre. Une fois que tu es dépanné, tu te débrouilles tout seul. Heureusement, deux coéquipiers m'ont attendu mais on avait deux minutes de retard. Les routes étaient étroites. On a mis du temps à venir. En fait, on n'arrive même pas pour la gagne mais pour la 3e place. C'est ainsi. Ce n'est pas grave surtout que deux jours après, on a fait une belle performance avec le Vendée U au Grand Prix Fenioux. On était cinq coureurs dans le Top 30. C'était super.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Bryan Coquard.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com

 

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