Après son titre de Champion de France acquis de haute volée à la Chapelle-Caro, Félix Pouilly (Team Wasquehal Junior) continue de recevoir les lauriers. Victorieux samedi d’une étape du Rothaus Regio-Tour, une course internationale, le Nordiste se trouvait deux jours plus tard sur la liste des sélectionnés pour le Championnat du Monde de Valkenburg. Après un week-end riche en émotions, il s’est confié à www.directvelo.com.

DirectVélo : Samedi dernier, tu remportais la 3e étape du Rothaus Regio-Tour, une course au niveau relevé. Qu'as-tu ressenti au moment de lever les bras ?
Félix Pouilly : C'est vrai qu'il y avait toutes les équipes nationales. Le niveau était très élevé et ça fait plaisir de rivaliser avec des coureurs comme Herklotz (Allemagne) ou Andersen (Danemark) qui sont annoncés comme de futurs grands coureurs. Je gagne de très peu donc je n'ai pas pu vraiment réaliser sur le coup, mais l'heure qui a suivi était sympa. Des coureurs d'autres pays viennent te féliciter notamment, ce sont de bons moments.

En début de saison, tu n’étais pas très satisfait de tes performances. Désormais, la donne a changé ?
Effectivement. La victoire au France rattrape tout le reste je pense. Ma saison est clairement réussie maintenant.

Un circuit parfait pour lui

Tu es sélectionné pour le Championnat du monde. Etait-ce inespéré il y a peu ?
Etre au Mondial, c'était mon rêve et si j'avais fait deuxième du France je ne l'aurais pas fait, c'était ma seule chance et je le savais. Mais je n'ai pas couru le France en pensant au Mondial. J'ai su le soir même que j'étais pris au Championnat du Monde. Ce n’était donc plus une surprise. J’espère y être au top.

Le circuit  de Valkenburg te convient-il ?
J'aime bien ce genre de circuit. J'adore les côtes courtes comme le Cauberg, surtout quand la course est longue et elle le sera. C'est ce que je préfère, un bon raidard en fin de course ! J'aurais juste aimé que l'arrivée soit située directement en haut du Cauberg.

L’équipe de France pour élever son niveau

Tu as été sélectionné avec l’équipe de France à Paris-Roubaix pour la première fois. Depuis, les sélections se faisaient plus rares. Est-ce que ce fut difficile à admettre ? 
Paris-Roubaix était ma première sélection. Je m'étais mis une pression énorme avec cette course, et le résultat n'était pas à la hauteur de mes espérances (8e, NDLR). Après ça, je n'ai plus jamais été sélectionné et je l'ai peut être mal vécu à un moment donné. Mais, je ne me suis jamais découragé et aujourd'hui j'ai la chance d'être re-sélectionné.

Qu’est-ce que t’ont apportées ces sélections jusqu’à présent ?
En équipe de France, on élève vraiment son niveau car on fait les choses comme des petits pros, on fait le métier comme on dit. Et au fil des jours, je me suis senti de mieux en mieux.

La suite, tu la connais déjà. L'an prochain tu iras au CC Nogent-sur-Oise, une DN1. Tu quittes donc le Nord pour la Picardie, avais-tu des pistes déjà avant le Championnat de France ?
J'avais donné mon accord bien longtemps avant le France. Ce sont les premiers à m'avoir contacté et c'était l'équipe qui m'intéressait le plus donc ça tombait bien. Je suis très content d'aller là-bas, vraiment.

La DN1, une suite logique

Y vas-tu en terrain connu ?
Tout me plaît, le programme de course, le discours tenu, l'équipement. Il n'y a rien à redire, c'est le top. Je connais un peu le staff et certains coureurs car j'ai passé une journée "découverte" avec eux au début de l'été.

Est-ce que ça met de la pression d'aller en DN1 dès sa première année espoir ?
Non pas du tout, c'est la suite logique pour un jeune qui espère réussir. Au contraire même, je suis plus du genre à vouloir disputer des trop grandes courses trop vite. Faire des courses Elite Nationale en espoir 1, et quelques épreuves classe 2, c'est normal. Etre lieutenant de Tom Boonen et marcher sur des courses pros comme le fait Florian Sénéchal, ça c'est incroyable ! (sourires)

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Crédit Photo : Elisa Haumesser