Pour sa seconde saison parmi l’élite du cyclisme amateur français en Division Nationale 1, le Brest Iroise 2000 avait des ambitions. Les dirigeants pouvaient s’appuyer sur une base solide avec des coureurs comme Anthony Vignès, Florent Mallégol (stagiaire avec Bretagne-Schuller en 2011) ou encore Sylvain Cheval et François Lançon. L’arrivée de deux coureurs talentueux issus des rangs Juniors, à savoir Olivier Le Gac et Geoffrey Millour, laissait entrevoir de belles espérances. Finalement, les Bretons ont réalisé une saison en demi-teinte avec quelques beaux coups d’éclats et des performances médiocres en Coupe de France. Léonard Cosnier, le directeur sportif du BIC 2000, analyse pour www.directvelo.com l’année 2012 de son groupe et évoque le futur.

DirectVélo : Malgré un effectif diversifié, le bilan du BIC 2000 pour 2012 est plutôt mi-figue mi-raisin...
Léonard Cosnier : Sur le papier, on avait une grande équipe, des coureurs expérimentés et des jeunes de talent. Les plus anciens ont été un peu décevants cette saison. Ils arrivaient à une période charnière de leur carrière. Pour beaucoup, ils étaient à la fin d’un cycle de sportif de haut niveau. Je pense qu’ils n’avaient plus tous la tête à 100% portée sur le vélo. Cela fait partie de la vie d’un groupe, il faut savoir le gérer. De fait, notre Coupe de France n’a pas été à la hauteur de nos espérances. C’est le gros point noir... Nous n’avons eu aucune satisfaction. Mais, nous avons pu compter sur nos Espoirs pour réaliser une belle fin d’année

Justement, ce sont surtout les plus jeunes coureurs qui se sont distingués depuis le mois d’août. Ont-ils pris le pouvoir ?
C’est sûr que nos plus jeunes coureurs ont été mis en avant. Ils ont réalisé une excellente fin de saison. Vincent Guézennec par exemple est revenu à son meilleur niveau après une année gâchée par des pépins de santé. Geoffrey Millour n’était pas loin de la victoire à Paris-Tours s’il n’avait pas chuté dans les derniers kilomètres. Après, c’est vrai qu’un coureur comme Olivier Le Gac -notre photo- a aussi porté l’équipe dès le début en remportant une classique bretonne, le Circuit du Morbihan. Il devait faire ses preuves, nous sommes très contents de lui. Il apprend vite et son niveau est déjà très intéressant.

Le Championnat de France : point d’orgue de 2012

D’ailleurs, il était très courtisé par d’autres équipes de DN1…
On s’est interrogé oui. Avoir un coureur de cette qualité dans son effectif, c’est aussi le risque de le voir partir. Cependant, il est chez nous dans de bonnes conditions pour progresser avec l’Université de Brest où il poursuit ses études et il habite à 10 kilomètres du service course. Il est aussi conscient qu’il a encore des progrès à faire. Il a pu le remarquer lors de la manche de Coupe des Nations à Saguenay au Canada ou le Championnat du Monde, même si ces deux épreuves l’ont fait progresser.

Et sa troisième place au Championnat de France amateurs à Saint-Amand-les-Eaux restera sans doute un des moments forts de la saison 2012 ?
Le Championnat de France fut un grand moment pour nous. C’est le point d’orgue de 2012 car ce jour-là, nous ne sommes vraiment pas passés loin avec Olivier mais aussi avec François (Lançon) qui termine cinquième. Nous avions bien préparé cet objectif durant tout le mois de juin et finalement ça a payé.

Un effectif renouvelé à plus de 50%

L’effectif du BIC 2000 a été renouvelé à plus de 50 % pour la saison 2013. C’était le souhait des dirigeants pour repartir sur de bonnes bases ?
Effectivement, notre groupe va être remodelé. Nous gardons uniquement six coureurs et la moyenne d’âge sera plus faible que cette année. C’est une équipe essentiellement finistérienne qui plus est. Seul Julien Jégou vient des Côtes d’Armor. Les coureurs se connaissent déjà tous plus ou moins, cela va permettre de faciliter l’intégration des nouveaux. Parmi eux, Nicolas David et Mathieu Halléguen seront nos deux capitaines de route.

Le Championnat de France amateurs de Lannilis se courra à domicile pour vous… C’est l’objectif de la saison 2013 ?
C’est sûr on ne peut pas ne pas l’avoir dans un coin de la tête. Il faudra y être performant car nous seront attendus. Le circuit est très dur, usant et assez vallonné... Nous avons les armes sur le papier pour y faire quelque chose de bien. Après, nos objectifs ne se concentrent pas sur ce grand rendez-vous. Il nous faudra faire beaucoup mieux que cette année sur les manches de Coupe de France DN1, c’est indispensable. Ça sera le fil rouge de notre saison !

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com