Néo-pros : Kévin Denis fait le bilan

Kévin Denis a découvert le milieu professionnel en même temps que son équipe Véranda Rideau- Super U accédait à une licence professionnelle en continentale. Pour lui comme pour la plupart de ses équipiers, ça devait être l’année de la découverte afin de repartir pour 2013 avec plus d’ambitions. Mais la formation sarthoise s’arrête à la fin de l’année laissant un effectif complet et un staff sur le carreau. Le coureur âgé de 25 ans a pour sa part opté pour Sablé Sarthe Cyclisme en 2013. Il revient sur son unique saison professionnelle pour www.directvelo.com.

« Ma première année chez les pros devait être celle de la découverte avant tout. J’avais été stagiaire en 2008 avec Agritubel ce qui m’avait permis de découvrir les courses professionnelles, notamment le Tour du Portugal pendant douze jours. Evidemment, je connaissais les progrès que j’avais à faire tout au long de la saison.
J'ai débuté  ma saison au Tour du Haut-Var. J’étais un peu impressionné. D’une part par le plateau des coureurs présents et la présence de Philippe Gilbert. D’autre part, par le parcours et le dénivelé élevé sur les étapes. Et puis, il faut bien l’avouer, je ne savais pas encore trop à quoi m’attendre.

Un virus respiratoire handicapant

Initialement, je ne me fixais aucun objectif, sauf celui de découvrir le mieux possible le niveau professionnel. Nous avions pour consigne chez Véranda Rideau-Super U de faire la course et de mettre des gars dans les échappées. Freddy (Bichot), qui connaissait bien ce niveau-là, nous avait bien expliqué la façon de courir etc. Toute l’équipe avait toujours l’envie de bien faire, surtout sur des courses à notre convenance comme les manches de Coupe de France.
Pour ma part, j’ai eu une première partie de saison bien compliquée. Jusqu’au mois d’avril, je ne me sentais vraiment pas en forme et les médecins ont mis du temps avant de diagnostiquer le problème. Il s’agissait d’un virus respiratoire qui m’handicapait fortement. J’ai donc coupé une petite semaine fin avril une fois que j’ai eu le traitement approprié et j’ai pu reprendre à courir correctement en mai.
C’est vraiment dommage car habituellement je commence à bien marcher au printemps. Je regrette vraiment d’avoir eu ce pépin. En effet, au stage de début de saison, je ne m’étais jamais senti aussi bien.

Des promesses sur le Tour du Limousin

Ensuite, j’ai essayé de faire un bel été. En juillet, nous avons tous coupé un peu dans la mesure où il n’y avait pas de course en France pour nous. Et au mois d’août, j’ai enchaîné Paris-Corrèze, le Tour du Limousin et le Tour du Poitou-Charentes. J’avais demandé Mickaël Leveau (le directeur sportif, NDLR) de m’inscrire sur toutes les courses, d’autant que l’effectif était amoindri.
J’ai pu voir sur le Tour du Limousin que je pouvais jouer les premiers rôles, notamment sur la 2e étape où j’étais échappé. Je me suis fait reprendre à 250 mètres de la ligne, seul Evaldas Siskevicius (La Pomme Marseille) a résisté au retour du peloton.

« J’ai pris un coup derrière la tête »

Je suis évidemment déçu de ne pas faire une seconde saison chez les professionnels. Il faut en général deux années au néo-pro pour se jauger. Et personnellement, je suis parti sur de mauvaises
bases suite au virus. 
En septembre, avec tous les coéquipiers, nous étions un peu dans le doute concernant l’avenir de l’équipe mais on nous avait assuré qu’elle allait repartir pour un an encore avec un groupe plus restreint. Quand j’ai appris la mauvaise nouvelle de l’arrêt du Team Véranda Rideau-Super U, j’ai pris un coup derrière la tête. Gustave Rideau a annoncé qu’il arrêtait le partenariat lui aussi, c’en était fini pour nous. Vu les résultats que nous avions eu durant l’année, c’était compliqué de retrouver une place dans équipe pro. D’ailleurs, je n’ai pas cherché à en retrouver une, je n’ai appelé aucune équipe.

Avec Sablé Sarthe Cyclisme pour se faire plaisir

Mais j’avais encore envie de faire du vélo à haut niveau. J’ai choisi de repasser chez les amateurs, dans une équipe que je connais déjà puisque j’y suis allé un an avant que le projet de Wilo Agem 72 (devenu ensuite Véranda Rideau) prenne forme en 2007. Avec Sablé Sarthe Cyclisme, je retrouve des copains avec qui je vais rouler au Mans. Il y a dix jours, nous avons eu notre premier rassemblement, c’était vraiment très sympa, il y a déjà une bonne ambiance et je pense que nous pouvons construire un groupe solide, notamment pour la Coupe de France DN2.
Désormais, le milieu professionnel je n’y pense plus du tout. J’aurais 26 ans l’an prochain, un âge avancé pour repasser à l’échelon supérieur. L’important sera de me faire plaisir. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Kévin Denis.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com

 

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