Kévin Suarez : « La régularité, c'est ce qui m'importe »
14e de la Handzame Classic (1.1) vendredi dernier, Kévin Suarez (23 ans) a une nouvelle fois prouvé sa régularité dans les sprints massifs. Actuellement 10e du Challenge DirectVélo Belgique, le coureur de Doltcini-Flanders-Baguet semble monter en puissance. C'est avec un visage marqué et sale que Kévin Suarez a répondu aux questions de www.directvelo.be juste après l'arrivée de la Handzame Classic. Entretien.
DirectVélo : Tu effectues actuellement un bon début de saison. La condition est au rendez-vous ?
Kévin Suarez : Je dois dire que, pour l'instant, tout se passe très bien. La forme n'est pas décevante. Mais elle n'est pas encore au top. Par contre, je sens que j'ai déjà gagné en puissance et en assurance par rapport à l'an dernier. Je passe aussi beaucoup mieux les vallons. C'est donc également un avantage pour le sprint.
On voit déjà les progrès réalisés, notamment vendredi sur la Handzame...
Oui exactement. J'avais de bonnes sensations. Même si le sprint était assez dangereux, j'ai réussi à me classer 14e. C'est plus facile de sprinter sur les courses professionnelles car les équipes mettent en place des trains. Je peux donc suivre et ensuite produire l'effort.
« Serge Baguet nous donne de précieux conseils »
Peut-on dire que tu es le sprinteur attitré de Doltcini-Flanders-Baguet ?
Pas spécialement. Cela dépend des courses. Nous avons aussi dans nos rangs Gorik Gardeyn. Il a un nom. Selon celui qui se sent le mieux, le sprinteur est désigné. Mais de toute façon, on roule l'un pour l'autre et il n'y a pas de problème de rôle. Par ailleurs, on peut suivre les yeux fermés les conseils d'un coureur comme Gorik, surtout pour le sprint.
Au niveau de ta préparation hivernale, comment cela s'est déroulé ?
Je suis parti trois semaines chez ma grand-mère en Espagne. Et ensuite, j'ai été en stage avec l'équipe, toujours en Espagne. C'était à Mojacar chez Serge Baguet. Dommage que je sois rentré un peu trop tôt car je me suis choppé la grosse neige. Mais bon, je ne suis pas plus désavantagé que les autres coureurs qui ont aussi dû composé avec ces conditions climatiques difficiles.
En parlant de Serge Baguet, comment décris-tu l'homme ?
C'est un homme d'expérience et très simple. En tant qu'ancien coureur professionnel, il nous apporte ses précieux conseils. Il est très disponible. On est souvent en contact avec lui. On a vraiment de très bon échanges.
Championnat de Belgique élites sans contrat en ligne de mire
Tu as changé d'équipe durant le mercato. Quelles sont les raisons ?
Il n'y a pas de raisons précises. Je me sentais très bien chez Colba-Superano Ham. C'était une chouette équipe. En fait, le directeur sportif, Walter Maes, avec qui je m'entends très bien, a décidé de rejoindre Doltcini-Flanders-Baguet. Il m'a proposé de le suivre. Le programme était intéressant et j'ai donc choisi de le rejoindre.
Quels vont être tes objectifs cette saison ?
J'aimerais réaliser une meilleure performance que l'an dernier sur le championnat de Belgique. J'avais loupé de peu le gros résultat. Sinon, je vais essayer d'être performant sur les 1.1 et 1.2. La régularité, c'est ce qui m'importe.
Tu es souvent bien placé mais tu ne parviens pas à conclure : as-tu changé ta manière de courir pour peut-être décrocher plus de victoires ?
Avant, j'étais toujours fortement stressé. Je n'arrivais pas à gérer la pression. Désormais, je me sens plus serein. L'ambiance dans l'équipe joue aussi. Si on forme une bonne bande de copains, cela peut aider pour les résultats.
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