Rudy Barbier enchaîne les premières

Il a longtemps couru après, et depuis sa première victoire au Loire-Atlantique Espoirs, Rudy Barbier est lancé. Dimanche, il a été glaner sa deuxième victoire de la saison, dans les 300 derniers mètres de 2e étape de Paris-Arras, au nez et à la barbe des coureurs professionnels. "C’est mon premier succès en classe 2 et c’est le 1er pour l’Armée de Terre également, déclare-t-il à www.directvelo.com. D’autant que le plateau était relevé sur cette épreuve."
Son sprint ? Il l’a géré sans s’affoler après avoir pris de l’assurance la veille en réglant le peloton derrière les échappés. "Dimanche, j’ai lancé de loin mais la route était étroite et finalement, je n’ai jamais été dépassé (sourires) !"
Toutefois, il avoue avoir été plutôt surpris de lever les bras sur ce type d’épreuve : "Une victoire sur une classe 2 relevait un peu de l’inaccessible pour le moment, c’est vrai que j’étais surpris !"

« J’ai prouvé que je savais encore gagner »

Ce succès confirme surtout la bonne entame de saison du coureur, leader actuel du Challenge DirectVélo chez les Espoirs. Encore fallait-il lever les bras. "L’équipe marchait fort, je me disais que mon tour allait bientôt arriver, commente-t-il. Cependant, je gagne plus tôt dans la saison habituellement..."
2e de Bordeaux-Saintes, 2e d’une étape de la Classic Jean-Patrick Dubuisson ou encore 3e du Circuit de l’Atlantique, il voulait surtout gagner la confiance de son manager, David Lima Da Costa. "J’ai prouvé que je savais encore gagner", lâche le Picard de 20 ans. Et pour un jeune sprinteur qui envisage de passer professionnel, c’était important. "Je sais que cet hiver j’ai passé un cap, précise-t-il. A l’Armée de Terre, nous sommes choyés, tout est mis en œuvre pour que nous nous sentions bien, toute l’équipe technique est aux petits soins."
Il reconnaît également que le fait d’être dans cette structure à l’intersaison lui a permis de faire attention à son poids afin de pouvoir d'être plus performants dans les bosses.

Jouer sa carte sur les Boucles de la Marne

Il en aura quelques unes à passer ce week-end sur les Boucles de la Marne, 5e manche de la Coupe de France DN1. Rudy Barbier part un peu dans l’inconnue dans la mesure où il ne connaît pas la région. "Je vais découvrir ! Je sais que je suis en forme donc je fais tout mettre en œuvre pour jouer ma carte au sprint", avoue-t-il. Certes, son équipe aura une nouvelle fois le poids de la course sur ses épaules du fait de son avance au classement actuel. "Nous sommes marqués, c’est logique, commente-t-il Après, il ne faut pas oublier que c’est une course par étapes donc la physionomie pourrait être différente, on verra bien !"

Passer pro au plus vite

Il aimerait bien à nouveau lever les bras et taper dans l’œil d’une équipe professionnelle pour être une fois de plus stagiaire en août prochain. "Mon expérience avec Bridgestone-Anchor l’an passé m’a été bénéfique, et forcément cela m’a donné des idées. Cette saison, je me suis donné tous les moyens pour passer à l’échelon supérieur, mais rien n’est acquis !", confie l’ancien sociétaire de l’USSA Pavilly Barentin.
Il se verrait bien par ailleurs être sélectionné une nouvelle fois en Equipe de France Espoirs, après avoir honoré la première sur le ZLM Tour. "Cela faisait un petit moment que j’y pensais... J’attends le prochain appel de Bernard Bourreau", lâche-t-il en souriant. S’il brille en Champagne-Ardenne, les coups de fil devraient être nombreux.

Crédit Photo : Freddy Guérin - wwww.directvelo.com
 

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