Julian Alaphilippe : « Le rêve de tout coureur »
À tout juste 21 ans, Julian Alaphilippe découvrira l'an prochain le World Tour, au sein de la formation Omega Pharma-Quick Step. Depuis le début de saison, il évolue en Continental dans l'équipe réserve, Etixx-IHNed, où il n'a apporté que des satisfactions. Remportant plusieurs courses de Classe 2 et terminant aussi quatrième du dernier Championnat d'Europe sur route. Une bonne chose de faite pour le double Champion de France espoir de cyclo-cross, qui a encore plusieurs objectifs en vue pour la fin de saison. Il détaille tout cela pour DirectVelo.com.
« Ça me fait très plaisir qu'Omega Pharma - Quick Step m'accorde sa confiance pour les deux ans à venir. C'est le rêve de tout coureur de pouvoir évoluer au plus haut-niveau. Je suis satisfait. C'est un échelon supérieur. Il ne faut pas non plus s'enflammer. Je vais avoir l'opportunité d'apprendre mon métier dans l'une des meilleures équipes du monde, avec des coureurs qui ont beaucoup d'expérience, et des moyens mis à notre disposition qui vont être au top. Je vais poursuivre mon apprentissage. J'espère que ça va bien se passer. Je ne serai pas perdu dans l'équipe. On ne sait pas encore combien de Français il y aura exactement. Mais le staff parle très bien français, et sait nous mettre à l'aise. Ça ne me fait pas peur du tout ! Je suis dans une équipe étrangère (Etixx - IHNed est enregistrée en République Tchèque, NDLR), et j'ai fait le choix de signer dans une autre. Ce n'est pas quelque chose qui me freine... Au contraire ! J'ai déjà eu l'occasion de les rencontrer plusieurs fois. Il n'y a aucun souci là-dessus.
« Je ne pense pas faire de Classiques l'an prochain »
Évidemment aucune ébauche de mon programme de course n'a encore été fait. Vu mon jeune âge et le nombre de spécialistes de Classiques dans l'effectif, je ne pense pas en faire dès 2014. Mais c'est sûr que j'aimerai bien en disputer dans l'avenir. Il va d'abord falloir que je me fasse la main, et prendre de la caisse, sur des courses de niveau inférieur. Mon rêve est de participer à un Grand Tour. Je vais intégrer une équipe qui disputera les trois. Je m'en rapproche donc un peu plus. Même si je pense qu'en faire un dès l'an prochain sera trop tôt. J'ai le temps de voir venir pour m'exprimer sur une course de trois semaines.
« Gagner ma place pour le Tour de l'Avenir »
Le Championnat d'Europe est la dernière course que j'ai disputé. J'ai coupé une semaine en rentrant. J'ai repris le vélo en fin de semaine. Je suis en stage avec l'Equipe de France depuis hier pour préparer le Tour de l'Ain. On va repérer les étapes. Ça va aussi nous servir pour le Tour de l'Avenir. Je ne sais pas encore si je vais le disputer. Je suis dans la pré-sélection. J'espère être de la partie ! Ça dépendra notamment des prestations sur le Tour de l'Ain, qui, comme Bernard (Bourreau) nous l'a dit, est une course importante, mais préparatoire au Tour de l'Avenir. J'ai repris tranquillement l'entrainement il y a une semaine. Le Tour de l'Ain sera ma course de reprise. Elle me servira à me remettre dans le bain. Ça me fera un peu plus de quinze jours sans compétition. Je pense que ça va me faire bizarre... J'y vais sans pression mais avec l'envie de bien me préparer pour les objectifs à venir. Après, je vais faire une course en République Tchèque, et une autre en Norvège, avec mon équipe. Puis viendront, je l'espère, le Tour de l'Avenir et le Championnat du Monde, qui sera mon dernier objectif de la saison. Je commence à m'y préparer. C'est un circuit qui peut me plaire. Je ne suis pas encore allé le reconnaître. Mais à ce qu'on m'a dit, ça peut être intéressant pour moi. On aura de bonnes cartes à jouer. Avec un bon collectif, on ira là-bas avec de l'ambition. Mais il faut déjà que je gagne ma place !
« Moins de cyclo-cross cet hiver »
Je dispute quasiment tous les week-ends des courses de Classe 2. J'ai eu la chance d'en remporter plusieurs. Dont une d'un jour, en Autriche, le Grand Prix Südkärnten. Je sortais du Tour de Bretagne. J'étais donc sur une bonne dynamique. Il y avait environ 210 km. Le circuit était très usant. Je me sentais bien et l'équipe me faisait confiance. Je n'en ai donc pas trop fait pendant la course. L'arrivée était en bosse, comme j'aime bien. Ça m'a fait plaisir de confirmer mon Tour de Bretagne ! J'ai enchaîné avec le Thüringen-Rundfahrt, où j'ai aussi décroché une victoire d'étape (le jour de son anniversaire, NDLR). C'était l'une des plus dures de l'épreuve. J'avais bien regardé le livre de route, et j'avais vu que c'était une étape qui pouvait me convenir... Ensuite, je suis allé au Championnat de France avec un rôle d'équipier, pour aider Sylvain Chavanel et Jérôme Pineau. Le circuit était sympa, avec une ambiance de fou, comme toujours en Bretagne. J'étais très content de pouvoir leur donner un petit coup de main. Après, on a fait ce qu'on a pu avec Florian Sénéchal. Sylvain fait deuxième, sans avoir forcément eu besoin de nous. Si je vais à Florence pour le Mondial, je ne couperai pas juste derrière pour préparer l'hiver. J'ai vraiment envie de faire une saison complète sur route. J'aurai donc encore quelques jours de compétition. Je ferai donc très probablement moins de cyclo-cross que l'an dernier. »
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