Isérable : « La Ronde Mayennaise, ma plus belle victoire ! »
Dimanche, Alexis Isérable (AS Corbeil-Essonnes) s’est imposé sur la finale de la Coupe de France DN3 déjouant quelque peu les pronostics. Il a su faire parler sa pointe de vitesse dans les derniers 200 mètres en faux-plat montant de la Ronde Mayennaise et permettre ainsi à son équipe de se voir proposer une accession à la DN2 (lire ici). Le coureur de 20 ans est revenu pour www.directvelo.com sur sa course.
DirectVélo : Comment as-tu géré ta course pour te retrouver en si bonne posture dans le final ?
Alexis Isérable : Il fallait courir placé sur ce genre de finale. Quand nous nous sommes retrouvés à 25 devant, je pensais que des équipes allaient travailler derrière pour revenir sur nous. L’écart ne se creusait pas, nous n’étions pas à fond. Mais finalement, le peloton n’était pas organisé non plus alors j’ai commencé à y croire un peu.
Dans quelles conditions physiques l’abordais-tu ?
En fait, durant toute la semaine précédente je n’avais fait qu’une grosse sortie mercredi, le reste c’était de la récupération. J’ai mis du temps à me mettre en route. Il m’a fallu me débloquer au fil des kilomètres.
Est-ce que ce type de parcours te convenait de prime abord ?
Le parcours n’était pas facile mais quand je suis en forme, j’arrive à bien passer les bosses avec les meilleurs. Depuis trois semaines, je me sens bien physiquement, j’ai fait quelques places (notamment une 5e place à Gommegnies et une 8e place sur la 1ère étape du Tour du Piémont Pyrénéen, NDLR). Le week-end précédent, je me sentais vraiment bien.
« JE VOULAIS ARRETER LE VELO »
Dans le final, tu t’es retrouvé avec cinq autres coureurs en forme (Pierre Lebreton, Clément Mary, Mickaël Larpe, Nicolas Roux et Ludovic Poilvet). Etais-tu confiant ?
Lorsque nous sommes ressortis à six avec notamment Pierre Lebreton et Mickaël Larpe, je savais très bien qu’ils étaient forts et que je ne pourrais pas les lâcher comme ça. Au début nous peinions à augmenter notre avance puis nous avons pris 40 secondes. Là je me suis dit qu’il fallait que j’attende le sprint. Ce genre d’arrivée en bosse me convient parfaitement, j’adore ça ! J’étais confiant, je suis revenu sur Larpe qui avait attaqué et ça m’a souri. C’est ma plus belle victoire !
Quel bilan peux-tu faire d’ores et déjà de ta saison ?
A l’intersaison, je voulais arrêter le vélo. Je n’étais pas en grande forme au CM Aubervilliers 93 et je n’avais pas pu intégrer la DN, j’étais un peu déçu, l’envie n’était plus là. Mais le projet de Corbeil m’a convaincu et j’ai retrouvé la motivation. L’ambiance est super bonne. Après ma saison a un peu été en dents de scie. Je ne dois pas me mettre la pression ni me prendre la tête et ça devrait bien fonctionner l’an prochain. Pour le moment, je me concentre sur mes prochaines courses, Paris-Connerré et Paris-Tours Espoirs.
Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com