Alexis Gougeard : « La Marseillaise, une étape importante »

En septembre dernier, Alexis Gougeard  - 20 ans - s’était longuement confié à www.directvelo.com pour le compte de la Grande Interview (lire ici). Depuis, l’ancien leader du Tour de l’Avenir a disputé sa première course professionnelle sous les couleurs d’AG2R La Mondiale. C’était dimanche dernier à l’occasion du Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise. Echappé une bonne partie de la journée, il en a profité pour se rassurer quant à ses capacités à faire ses preuves au plus haut niveau. Légèrement touché au genou, Alexis Gougeard ne disputera cependant pas l’Etoile de Bessèges, sur laquelle il était initialement engagé cette semaine.

« Je suis content de ma première journée de course sur le Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise (87e, NDLR). La consigne au briefing, c’était de rester vigilant et d’être le plus actif possible. Je voulais vraiment accrocher l’échappée en début de course. C’est ce que j’ai réussi à faire. C’était une façon de protéger les gars derrière, lesquels n’avaient pas à assurer la poursuite. Je ne pensais pas que le peloton allait revenir aussi tôt, et surtout aussi vite. Il faut dire que nous n’étions que quatre devant. Il y avait un fort vent majoritairement de face. Cela ne nous a pas vraiment aidés. Pourtant, nous nous entendions très bien à l’avant. Mais le peloton est toujours plus fort qu’une échappée... je savais très bien que nous n’irions pas au bout. Je n’y ai pas cru à un seul instant, même lorsque nous avions 5’30’’ d’avance.

« J'AI ESSAYE DE RELACHER LA PRESSION »

Toute l’équipe a été très active dimanche. C’est dommage de ne revenir qu’avec une troisième place. Mais je retiens surtout que nous avons fait une très belle course d’équipe. Le groupe est très soudé, l’ambiance est bonne chez AG2R La Mondiale. C’est encourageant pour les prochaines courses. D’un point de vue purement personnel, cette échappée m’a permis de me rassurer. Il faut dire que l’hiver a été assez long. Je commençais à me poser des questions. Je ne savais pas trop où j’allais. Les courses pros, c’était encore l’inconnu samedi dernier. Au départ de La Marseillaise, j’ai essayé de relâcher la pression, de ne pas me prendre la tête. J’ai voulu sortir un peu du contexte ; oublier où j’étais, et avec qui... (sourires). J’ai voulu prendre cette épreuve comme chacune des courses amateurs que j’avais pu disputer par le passé. Et finalement, j’ai vite vu que je pouvais être dans le bon tempo. C’est une étape importante.

« NE PAS FAIRE DE COMPLEXE D'INFERIORITE »

J’avais déjà eu une bonne idée de ce qui m’attendait à l’occasion des trois stages de l’équipe cet hiver. Sur le coup, c’est forcément impressionnant de se retrouver aux côtés de mecs comme Christophe Riblon ou Romain Bardet qui ont fait de sacrés numéros par le passé et pour qui j’ai beaucoup de respect. Maintenant, je dois bien garder en tête que si je suis ici, c’est aussi parce que je suis légitime et que je mérite ma place. Je ne dois pas faire de complexe d’infériorité. Ce qui m’a le plus surpris lors des stages de ces dernières semaines, c’est l’intensité des sorties, et la durée de celles-ci. Le nombre de kilomètres en stage n’a rien à voir avec ce que j’avais connu lorsque je portais le maillot de l’USSA Pavilly Barentin. Je ne faisais jamais de sorties de six heures là-bas... mais je m’y suis quand même fait assez rapidement (rires). L’avantage, c’est que les différents voyages sont beaucoup plus confortables, moins longs, et donc moins fatiguant. Il était prévu que je dispute l’Etoile de Bessèges cette semaine mais j’ai eu une légère douleur au genou récemment. Rien de grave, d’ailleurs je n’ai rien ressenti en course dimanche. Mais l’équipe a préféré ne prendre aucun risque. Du coup, je ne reprendrai qu’au Grand Prix de Lugano (2 mars) pour débuter un mois de mars vraisemblablement chargé. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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