Willy Teirlinck continue à croire en Jonathan Breyne
Rappelez-vous. C'était en décembre dernier. Des traces de clenbutérol étaient trouvées dans un échantillon d'urine de l'ancien coureur de Crelan-Euphony, Jonathan Breyne, durant le Tour of Taihu. Trois mois plus tard, le coureur âgé de 23 ans et membre désormais de Josan-To Win attend toujours le verdict. Même si l'échantillon B confirme les traces de cette substance interdite, le directeur sportif Willy Teirlinck garde sa confiance en Jonathan Breyne.
"Cela fait maintenant plus de quatorze jours que le résultat de la contre-expertise est connu mais apparemment l'UCI n'est pas pressée", soupire Teirlinck. "Je trouve que toute la procédure est incroyablement longue. En décembre, on a appris que les tests étaient positifs et à l'heure actuelle, il n'y a toujours pas de verdict. Cela me dépasse. Jonathan pensait déjà recevoir le résultat de la contre-expertise à la mi-janvier, et pas il y a quatorze jours, mais lorsqu'il a téléphoné à l'UCI, on lui a dit qu'il devait encore un peu patienter car ça avait pris du retard avec les fêtes de fin d'année. Ce n'est pas normal qu'un coureur doive lui-même insister pour que la procédure accélère. Personnellement, je trouve cela assez bizarre. Je pense aussi que la Fédération Belge est un peu embêtée par ce dossier mais tant que la Fédé ne recevra pas le dossier de l'UCI, elle ne pourra faire quoi que ce soit", déclare-t-il.
Malgré cela, Willy Teirlinck continue à croire en l'innocence de son coureur : "Si tu sais que tu as eu un test positif, tu ne pars pas en stage à tes propres frais ? Pour nous aussi, cette histoire est vraiment dommage. J'aimerais que Jonathan soit notre leader. Notre équipe est pour l'instant un peu déconcertée car on ne peut rien faire. Jonathan continue de s'entraîner mais évidemment pas avec la même envie. Je suis régulièrement en contact avec lui et il me laisse une impression positive. Nous espérons désormais une décision favorable."
Jonathan Breyne ne comprend pas non plus pourquoi cette affaire traîne autant : "Après avoir pris connaissance du résultat de l'échantillon B, nous avions deux semaines pour envoyer une réponse à l'UCI et mon avocat l'a fait. Maintenant, il faut attendre que l'UCI envoie le dossier à la RLVB. Attendre trois mois, ce n'est évidemment pas bon pour ma motivation. Je roule encore avec plaisir mais je ne m'entraîne pas comme ça devrait l'être. L'affaire dure trop longtemps. Par exemple, un footballeur qui a effectué un tacle appuyé sait dans les deux semaines quelle sanction il aura. Mais, moi, mon affaire dure toujours. Je n'ai quand même tué personne ? Je trouve également étrange que je doive continuer à remplir mes allées et venues."
Cependant, malgré cette affaire, Breyne reste bien dans sa peau après avoir vécu une période plus difficile : "J'ai un travail passionnant chez Van Eyck Sport. Je vois toutes les nouvelles fonctionnalités du vélo. De plus, j'ai des collègues très sympathiques et un très bon chef. J'ai également une nouvelle copine."
Article traduit par Renaud Collette.
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