Michaël Polazzi : « J’ai retrouvé le feu sacré »
Grand espoir du cyclisme wallon et promis à un bel avenir dans le monde de la petite reine, la carrière de Michaël Polazzi s’était arrêtée précipitamment en 2008 avant même d’avoir commencé. Contrôlé positif à la testostérone sur le Tour de Liège, il avait raccroché le vélo : "j’étais vraiment dégoûté, il ne me fallait plus parler de vélo." Mais, cette année, l’envie lui reprend et il explique pour www.directvelo.be les raisons de son come-back.
Son retour dans le peloton, il l'a effectué dans les petites courses du pays avec une licence individuelle et désormais, il ne veut plus évoqué son passé. "J’ai tiré un trait sur cette histoire et je ne veux plus en parler. Je repars de zéro. Le vélo n’est plus une raison de vivre comme à l’époque. Après cette affaire, j’ai repris des études avec succès. J’ai un boulot maintenant et c’est ma priorité. Le vélo, aujourd’hui, c’est un plaisir, c'est comme un jeu."
« JE SUIS SURPRIS DE MA CONDITION »
Dégoûté du vélo, Michaël Polazzi, qui fêtera ses 29 ans le 30 mai prochain, a retrouvé en début de saison la motivation. "Le virus du vélo est revenu petit à petit, notamment en roulant avec mon cousin Fabio Polazzi. Mais ce n’est plus pareil, même si le feu sacré est de retour. Je fais du vélo depuis quatorze ans et, à ce moment là, on a le vrai feu sacré. On veut toujours rouler mais plus on grimpe dans les catégories, plus l’envie diminue. Je connais certains coureurs qui roulent encore mais qui n’ont plus aucune motivation. Ils sont là par obligation et roulent simplement dans le peloton, sans faire de vague. Pour faire cela, autant raccrocher."
S’il repart à zéro dans sa tête, son corps lui a également rappelé que tout était à refaire au niveau de sa condition physique. "Je n’ai pas touché au vélo pendant presque trois ans", explique l’ancien Champion de Belgique chez les débutants. "Ensuite, j’ai repris la course à pied, le VTT et quelques sorties sur route mais rien de bien régulier. En début de saison, ma condition était au plus bas mais je me dis que cela ne peut qu’aller mieux, je me fixe des échellons que je monte pas à pas et cela me réussi bien pour l’instant. J’ai fait quelques top dix dans certaines courses et je suis vraiment surpris par ma condition."
« POURQUOI NE PAS RETROUVER UNE EQUIPE L'AN PROCHAIN »
Avec un passé tel que le sien, difficile de ne pas lui demander s’il envisage de retrouver une équipe la saison prochaine. "Pourquoi pas. Je n’en fais pas une fixation mais si une équipe me veut pour rouler des interclubs, cela peut m’intéresser. Si c’est pour faire des kermesses, autant rester comme je suis. Si je ne sais pas me rendre à une course le week-end, ce n’est pas la fin du monde alors que si je suis dans une équipe, cela peut-être problématique. C’est avant tout une passion et un plaisir pour moi le cyclisme. Je n’ai aucune pression, je m’amuse et c’est ce qui compte le plus pour moi."
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