Vincent Lavenu : « Ils se sont tous battus avec cœur »
Très active d’un bout à l’autre des 251,7 kilomètres du Championnat de France sur route 2014, la formation AG2R La Mondiale n’a pas été récompensée par le titre nationale. Pour DirectVelo.com, le manager général de l’équipe, Vincent Lavenu, est revenu sur la journée de ses coureurs.
« Notre objectif était de dynamiter la course et de la rendre difficile. On savait qu’il serait difficile de gagner avec Démare et Bouhanni en face, même si on avait la carte Maxime Daniel pour le final. Mais on n’allait quand même pas spéculer sur une arrivée au sprint. C’est bien pour ça qu’on a essayé de bouger et d’animer la course. On a joué toutes nos cartes. La FDJ a joué les siennes, et ils ont remporté ce combat.
« UN PEU TROP LONGTEMPS SEULS A ROULER »
Pourtant, on avait six coureurs dans la première grosse échappée de 21. C’était le scenario parfait. Sam (Dumoulin) faisait partie des coureurs protégés dans l’équipe. On lui avait dit qu’il était important de prendre les gros groupes. Au départ, il ne devait pas beaucoup rouler dans cette échappée, et c’était aux autres équipiers de faire le boulot. Mais après, il faut que ça s’entende bien dans ce genre de groupe. Or malheureusement, ça a stagné pendant 80 bornes. Je pense que l’on a été un peu trop longtemps seuls à rouler et à faire avancer cette échappée. Il n’y a pas eu d’écart et du coup, la FDJ n’a pas perdue beaucoup d’éléments puisque certains coureurs n’avaient pas à se livrer. On n’a pas pu les déstabiliser. Il y a quand même eu du mouvement, Europcar a beaucoup bougé. Europcar et nous avons faits la course parce qu’on savait que si personne ne le faisait, le scenario était écrit.
« IMPOSSIBLE DE SORTIR DANS LE FINAL »
En fin de course, il fallait espérer que plusieurs coups repartent, que ça relance. C’est ce qui s’est passé avec Voeckler, puis Chavanel qui a aussi essayé à un moment donné. Des coureurs de chez nous aussi avaient encore relancé. Notamment Sébastien (Turgot) qui ressort avec Voeckler, mais ils n’étaient que deux. A ce moment-là, les FDJ étaient encore dix ou douze. Il aurait fallu qu’ils soient cinq ou six. On a bien vu avec Julien Simon ou Tony Gallopin qu’il était impossible de sortir dans le final. La Française (des Jeux) a été assez forte pour mener son scenario jusqu’au bout.
« IL N'Y A PAS DE REGRETS A AVOIR »
A partir de là, il ne nous restait plus qu’une carte, celle de Maxime Daniel (5e, NDLR). Dans le sprint, il a été obligé de s’asseoir aux 200m. Il n’a pas pu passer. Il est reparti après, du coup c’était un peu tard. En termes de bilan, je ne suis déçu que quand il n’y a pas un bon comportement de l’équipe. Là, il y a eu un très bon comportement de tout le groupe. On a même été l’équipe qui a le plus pesé sur la course selon moi. Il n’y a pas de regrets à avoir. Je suis tout à fait satisfait et heureux de mes coureurs. Ils se sont tous battus avec cœur. L’équipe de la FDJ était la plus forte. »
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