En cette fin de semaine, les Juniors se produiront sur les routes suisses pour les Championnats d’Europe. D’abord pour le chrono jeudi puis pour la course en ligne samedi. "Le parcours peut convenir à beaucoup de coureurs", préface Carlo Bomans pour www.directvelo.be. "Il n’est pas spécialement dur malgré ses trois bosses. On pourrait avoir tant une arrivée au sprint massif qu’un petit groupe qui se détache", complète le sélectionneur national des Juniors.

"Nous sommes partis en stage, la semaine passée à La Gleize, explique Bomans. On n’a pas fait de travail intensif car il y avait le GP Patton, une Coupe des Nations le week-end. Mais chacun a pu préparer sa discipline plus spécifiquement. C’était important de retravailler un peu après les examens et ça permet également de former un groupe en vue de ces championnats", ajoute celui qui est aussi sélectionneur des Elites.

TOP 10 POUR PALM ET LEYSEN

Pour le contre-la-montre, trois garçons défendront nos couleurs : Martin Palm (Vérandas Willems-CC Chevigny), Senne Leysen (Balen BC) et Robbe Ghys (Sport en Moedig Genk). "C’est difficile d’estimer ce qu’il peuvent faire. Il y a tellement peu de différences au niveau international. Mais j’espère que Leysen et Palm termineront dans les dix tandis que j’attends un Top 15 pour Robbe Ghys qui n’est que première année. Si le résultat aura une influence pour les Championnats du Monde ? Le parcours de Ponferrada sera totalement différent", précise Bomans. Le grand absent de la sélection est Igor Decraene, Champion du Monde et de Belgique. "C’est dommage que Decraene ne soit pas avec, car l’an passé il terminait deuxième. Il avait de grandes chances de terminer dans le Top 5, mais il vient d’être opéré au genou", justifie l’ancien pro.

LE SPRINT POUR ENZO

Pour la course en ligne aussi, les Belges ont plusieurs cartes à tirer. La sélection est composée de Jonas Castrique (Zannata-Lotto-CT Menen), Robbe Ghys (Sport en Moedig Genk), Senne Leysen (Balen BC), Martin Palm (Vérandas Willems-CC Chevigny), Emiel Planckaert, Enzo Wouters (Avia-Crabbé CT) et Jordi Warlop (Tieltse Rennersclub). "Nous pouvons jouer sur deux tableaux : le sprint ou l’attaque", se réjouit le coach fédéral. "Enzo Wouters revient après une fracture de la clavicule. Il a gagné dimanche en France, mais il faut voir où il se situe au niveau international. Mais si ça vient au sprint massif et qu’il a passé les bosses, nous miserons tout sur lui", reconnait Carlo. "Par contre, si ça vient dans des petits groupes, tous les autres ont leur chance. Ils sont tout autant capables d’attaquer que de se placer à l’avant ou de rouler pour lancer le sprint", s’enchante Bomans.

DIFFICILE DE PRONOSTIQUER

Un élément assez discuté est le faible temps de récupération entre le chrono et l’épreuve en ligne. Les coureurs n’auront en effet qu’un seul jour pour se ressourcer. "Ce n’est certainement pas idéal", confirme le vainqueur du GP E3 1996. "Aux Championnats d’Europe, il y a toujours deux ou trois jours. C’est mieux quand il y a plusieurs journées entre les deux épreuves. Mais heureusement, le parcours n’est pas super difficile non plus."

"On l’a vu au GP Patton, la France est vraiment très forte. Il y a aussi le Danemark qui ont toujours une bonne équipe, ou encore l’Italie. Beaucoup de nations fortes seront présentes au départ, mais nous faisons aussi partie des favoris", annonce l’ancien Champion de Belgique. "Un scénario idéal ? Pour moi il n’y en n’a pas. Chez les jeunes, c’est toujours difficile de pronostiquer. Tout est possible, mais je le répète, on peut tirer notre épingle du jeu quel que soit le déroulement de la course", termine Carlo Bomans.

Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com