Famille Sweeck : La bande des quatre
Ils sont trois : Diether, Laurens (notre photo) et Hendrik. Deux mesurent 1m80 et pèsent 70 kilos. Le troisième, Laurens accuse deux centimètres et un kilo de retard. La famille Van der Poel est désormais célèbre dans le peloton, mais dans son ombre, la famille Sweeck a également son mot à dire. Au sein de la formation Kwadro-Stannah, le trio compose la moitié de l’équipe. Mais en plus des fils Diether, Laurens et Hendrik qui sont coureurs, le père, Stefaan, est également directeur sportif. "Ca n’arrive pas tous les jours, mais naturellement, on s’y habitue. Ca se passe très bien. Nous avons aussi une belle équipe autour d’eux", explique Stefaan, le père. "Depuis toujours, nous roulons entre frères. Avoir papa comme directeur sportif, c’est très agréable. Nous sommes les quatre Sweeck. C’est naturellement génial d’être toujours en famille. On se connait bien", ajoute Laurens.
« ILS SAVENT RELATIVISER »
L'ainé est Hendrik, âgé de 22 ans et Espoir dernière année, tandis que Diether et Laurens sont les deux cadets. Deux, car ils sont jumeaux. Un beau trio qui s'entend bien, et ne semble pas connaitre la jalousie, malgré que leur discipline de prédilection soit un sport individuel. "Ils restent des cyclocrossmen mais ils sont maintenant assez grands pour se rendre compte quelles capacités et qualités ils ont. Ils savent relativiser. Il y a des différences de niveau, c’est comme ça", rappelle leur père. Trois gars qui ne se produisent que l'été sur la route, ensembles. "Il n’y a jamais de problème. Ce n’est pas toujours facile, mais jusqu’à présent, ça marche bien", précise le papa.
Pourtant, ils ont fait preuves de qualités sur la route, surtout au Tour de Liège et du Brabant Flamand. "Laurens pourrait aussi parfaitement rouler sur la route", raconte son directeur sportif particulier. "Il sait tout faire : grimpeur, rouler contre le chrono et sprinter. Il a sans doute le meilleur sprint des trois. Il sait aussi pousser du braquet et se débrouille sur la route. Tant qu’à présent, il est le meilleur."
LAURENS ET DIETHER, PRETS POUR LES PROS
Derrière, Diether et Hendrik n'en restent pas pour autant des mauvais coureurs. "Ils font tous de leur mieux. Ils vivent et s’entrainent en ne pensant qu’au vélo", admire Stefaan Sweeck. "Hendrik revient de loin. Il a souffert du syndrome des loges qui n’a été diagnostiqué que très tard. Les dix-huit derniers mois, il a beaucoup progressé, mais reste à un niveau inférieur. Mais il fait de son mieux pour faire des résultats. Il refait peu à peu son retard."
Dans sa description, le directeur sportif Kwadro-Stananh ajoute : "Laurens et Diether sont ceux capables de faire leur passage chez les pros, en cyclo-cross. On remarque que les bons crossmans sont à un bon niveau sur route quand ça grimpe, mais aussi sur les chronos courts comme au Brabant Flamand. On les voit arriver à l’avant", constate le paternel.
« LE CYCLO-CROSS, UN PETIT MILIEU »
Un avenir sur route, dès lors ? "Diether a longtemps pensé faire son passage sur la route. Mais les deux dernières années, il s’est rendu compte que son futur se situe en cyclocross. Surtout pour les quelques années qui viennent. Il a le corps et le style pour être un bon routier", observe le père d'un oeil expert. Et le fils Laurens de compléter : "D’abord, je veux faire le mieux pour attendre mes objectifs en cross. Un passage sur la route n’est pas encore envisagé."
Un milieu du cyclo-cross ou un contrat pro pourrait arriver dès cet hiver. "C’est peut-être plus facile d’arriver au niveau professionnel en cyclocross que sur la route. C’est un petit milieu. On voit qu’ils sont parmi les meilleurs face à des gars de chez Lotto,... Alors qu’ils ne se consacrent pas tout à fait à la route. On peut conclure qu’ils sont à un haut niveau en ce moment", apprécie Stefaan. "Les trois frères Sweeck devraient rester en cyclocross", conclut Laurens.
Crédit Photo : Marc van Hecke - www.sportfoto.be