Régulier et offensif tout au long de la saison 2014, Jimmy Turgis n’a pas manqué ses débuts chez les professionnels, et ce malgré la poursuite de ses études en parallèle. ‘‘Les dirigeants de l’équipe sont compréhensifs et je suis très heureux de voir qu’ils veulent bien retenter l’aventure une deuxième année consécutive’’. Fort de cette première expérience, et désormais conscient des courses sur lesquelles il a les moyens de briller, le coureur de Roubaix Lille Métropole s’apprête à attaquer la saison 2015 avec des objectifs bien ciblés. Jimmy Turgis a fait le point avec DirectVelo.com juste avant de disputer le cyclo-cross d’Ons-en-Bray, en hommage à Arnaud Coyot. 

« Suite à Paris-Tours, j’ai coupé pendant quatre bonnes semaines. J’ai repris une activité physique tranquillement, avec de la musculation et du gainage, avant d’enchainer par le VTT, le home-trainer et un peu de cyclisme sur route. Je vais reprendre le cyclo-cross cet après-midi (samedi) à Ons-en-Bray. Puis j’enchainerai demain (dimanche) à Bessancourt. Je n’avais pas prévu de reprendre si tôt, mais il s’agit de deux cross organisés en hommage à Arnaud Coyot et Clément Le Bras, deux coureurs disparus que je connaissais. C’était donc important pour moi d’être présent ce week-end, même si sportivement, j’aurais préféré attendre deux semaines de plus. Le premier rassemblement avec l’équipe Roubaix Lille Métropole aura lieu en début de semaine prochaine, du 24 au 26 novembre. Ce sera surtout histoire de tous se retrouver, et de souder le groupe. Il y aura un second rassemblement en décembre, juste avant les fêtes de fin d’année, puis un gros stage de foncier à Calpe (Espagne) du 5 au 17 janvier.

« UN ETERNEL INSATISFAIT »

Je suis satisfait de mon année 2014. J’ai été présent tout au long de la saison. Je n’ai pas vraiment eu de temps mort, ni de blessure qui aurait pu me stopper dans mon élan. J’ai fait une saison complète. J’ai été acteur sur les courses, notamment en fin de saison. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir eu un gros résultat. Faire neuvième du Tour du Limousin par exemple, ça reste un bon classement, ça parle comme on dit, mais j’aurais bien aimé accrocher un podium, voire une victoire. Mais ça, c’est sans doute aussi parce que je suis un éternel insatisfait. J’en veux toujours plus. Maintenant, je pense que c’est important de viser toujours plus haut lorsque l’on est un sportif de haut-niveau. Quand on gagne trois courses, on se dit qu’on aurait pu en gagner cinq. C’est sans doute la même chose pour tous les coureurs. Si je reprends la période avril-mai par exemple, j’étais loin d’être à la rue, mais je considère quand même être passé un peu à côté. Enfin, disons qu’il y avait sans doute moyen de faire de meilleurs résultats sur des manches de Coupe de France qui pouvaient me convenir (17e de la Roue Tourangelle, 21e de la Route Adélie de Vitré, 24e du Tour du Finistère, 37e de Paris-Camembert, NDLR).

« NE PAS COMMETTRE LES MEMES ERREURS »

Dans tous les cas, j’ai pu prendre des repères pour l’année prochaine, car le calendrier sera sensiblement le même. Avec l’expérience de 2014, l’idée sera simplement de ne pas commettre les mêmes erreurs que cette saison, notamment dans ma façon de gérer mon calendrier. Je suis plutôt confiant et je crois que ce devrait être une bonne année avec désormais cette connaissance du terrain. Je pense que le groupe sera encore plus homogène qu’en 2014. Je vais essayer de moins me disperser l’an prochain. A la manière d’un Quentin Jauregui cette saison, je vais essayer de cibler des objectifs précis, en essayant d’en garder un peu sous la pédale, ou du moins de me contenter de faire l’équipier, sur des courses qui me correspondent moins. Je veux répondre présent sur des courses en particulier. Je pense donc aux manches de Coupe de France les plus difficiles, mais aussi aux épreuves de début de saison comme le Tour Méditerranéen s’il a lieu, ou encore le Tour du Haut-Var ».

Crédit photo : Thomas Maheux - thomasmaheux.tumblr.com