Julien Loubet : « Plus de temps à perdre »

Julien Loubet (Team Marseille 13-KTM) a retrouvé le peloton professionnel dimanche à l'occasion du Grand Prix La Marseillaise (1.1). Le coureur âgé de 30 ans, l'un des meilleurs amateurs de la saison 2014 (lire ici), n'a pas tardé à se mettre en évidence. Offensif sur la première étape de l'Etoile de Bessèges (2.1), l'ex-coureur d'AG2R La Mondiale est allé chercher le maillot de meilleur grimpeur. A l'issue du podium, il a répondu aux questions de DirectVelo.com.

DirectVelo.com : T'attendais-tu à autant d'animation sur cette première étape de l'Etoile de Bessèges ?
Julien Loubet : J'avais disputé l'Etoile de Bessèges il y a quelques années, et le scénario était un peu similaire. Au départ, je me suis dit qu'il fallait anticiper. Avec le vent, on ne fait que subir à l'arrière. Il vaut mieux être devant. Dans le final, il n'y avait plus d'équipiers pour ramener notre groupe d'environ 40 coureurs sur l'échappée des treize. Tout le monde était à fond. Aussi bien devant que derrière, tous les coureurs ont lâché beaucoup de forces aujourd'hui (mercredi). Le classement général n'allait pas se jouer aujourd'hui, mais il était possible de perdre dès cette étape l'Etoile de Bessèges.

Tu semblais en très bonne condition...
Je suis très content de ma condition. J'ai disputé les deux Grands Prix de la Montagne. C'était intéressant pour me tester. J'ai pu constater que j'étais bien. J'espère avoir rapidement des résultats. Plus ça arrivera tôt, mieux ça sera.

« UN RYTHME A RETROUVER »

L'objectif est donc d'avoir des résultats d'entrée ?
Nous nous sommes préparés pour réaliser un gros début de saison. J'étais un peu frustré dimanche, à l'issue du Grand Prix La Marsellaise, de ne pas avoir pu m'exprimer dans les dernières bosses. Il y avait un très fort vent de face, il était difficile de faire la différence. L'Etoile de Bessèges n'est pas « la » course de puncheurs-grimpeurs mais nous pouvons nous montrer. C'est surtout une préparation. Il faut prendre tout ce qu'il y a à prendre. Nous avons une équipe offensive, avec beaucoup de coureurs qui arrivent à maturité.

Après trois saisons chez les amateurs, qu'est-ce que ça te fait de retrouver le peloton pro ?
Ça a une saveur particulière. Je reviens avec quelques acquis et une grosse expérience. Mais ce n'est pas facile, il faudra un peu d'adaptation. J'ai quitté les professionnels fin 2011. Il y a un rythme à retrouver, nous subissons un peu plus que chez les amateurs. Même si on a les jambes, il faut courir au millimètre. J'essaie de ne pas commettre les erreurs que j'ai pu faire dans le passé. Je pense à la préparation, à l'approche mental des courses, la course en elle-même... Il faut être à 100 % dans tous les secteurs. Je n'ai plus de temps à perdre. Je dois me faire plaisir et forcer le destin.

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com   
 

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