Lilian Calmejane : « Tout ne repose pas sur moi »

Ce samedi, Lilian Calmejane s'est imposé sur la deuxième étape du Triptyque des Monts et Châteaux. Le coureur du Vendée U a gagné avec 20 secondes sur son plus proche poursuivant, Owain Doull. Le leader du Challenge BBB-DirectVelo compte désormais 19 secondes d'avance sur ce même Doull, son dauphin au classement général. Le Français a livré ses premières impressions à DirectVelo.com quelques minutes après l'arrivée.

« Dès le début, on s'attendait à ce que ce soit assez difficile car il y avait pas mal de vent. On savait que ça allait bordurer à partir du kilomètre treize, quand on allait prendre le vent de côté. On était bien placé mais c'est tombé deux fois. On s'est retrouvé à quatre du Vendée U sur un groupe de 35. Jérémy Cornu est revenu avec un groupe de quinze. Nous étions donc à cinq. Ensuite, un groupe d'une quinzaine de gars est reparti avec trois de chez nous. Je me suis dit que je devais rester concentré, prendre des contres car j'avais des doutes quant à la possibilité de rester devant car il y avait quasi deux minutes et personne ne voulait faire la course derrière. 
 
Quand on est arrivé sur les circuits, deux coureurs de la Rabobank sont partis avec un Allemand. Fabien Grellier, équipier dans mon club mais qui porte ici le maillot de l'équipe nationale est sorti aussi peu après. Nous avons roulé à bloc pour revenir sur le trio devant nous puis quand on les a rejoint, j'ai expliqué que je ne pouvais pas rouler car j'avais trois équipiers devant. Forcément, ça les a un peu énervé mais c'est le jeu. Ce n'était pas à moi de faire l'effort. J'en ai profité pour me refaire la cerise pendant deux tours. Finalement, il n'y a que Fabian Grellier et moi qui avons pu rentrer. 
 
NE PAS VENDRE LA PEAU DE L'OURS AVANT DE L'AVOIR TUE
 
J'ai alors parlé à mes équipiers pour leur expliquer que j'étais bien, mais pas certain en cas d'arrivée au sprint. Je n'arrive pas trop à gicler sur les sprints en bosse. Il fallait absolument attaquer chacun à notre tour pour isoler Owain Doull car il marche bien. Une fois que j'ai pu m'isoler, que ça se regardait un peu, j'ai tout mis pendant les quatre derniers kilomètres et ça m'a sourit. J'ai profité du nombre, ça aurait très bien pu être un autre. J'ai profité de l'énorme travail des autres car je suis rentré sur le groupe en étant plus frais que les copains. 
 
On a reconnu l'étape de demain, pas celle de lundi, mais on sait que les difficultés vont crescendo. Déjà aujourd'hui c'était dur, ça a explosé de partout, mais je pense que pour demain et lundi ça le sera encore plus. Tout le monde est usé, je ne pense pas qu'il y ait des coureurs beaucoup plus forts que nous. Mais il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Il faut avancer au jour le jour. On a assez de cartes en mains pour pouvoir gagner le général. Tout ne repose pas forcément sur moi. Jérémy Cornu termine cinquième de l'étape, il marche super fort.
 
NE PAS S'EN ARRÊTER LA
 
Je serais encore plus content si un équipier pouvait gagner. Moi j'ai ramené une étape, mon souhait le plus cher est qu'un autre gagne encore une étape. Mon boulot est fait. On a un collectif qui s'entend bien et est super fort. Il faut que ça continue avec beaucoup d'envie, d'intelligence et de professionnalisme. Les deux prochains jours, on va encore entendre parler du Vendée U, c'est sûr. L'essentiel c'est de garder le maillot jaune dans la maison.
 
J'étais venu dans l'inconnue, je n'avais jamais couru en Belgique. Il y a de nombreux pièges sur la route, ça frotte beaucoup,... Gagner une étape sur une Classe 2, c'était le minimum que je visais cette année. C'est ma première course de ce niveau cette année, le contrat est déjà rempli mais il ne faut pas s'en arrêter là. C'est ma quatrième victoire, une de prestige, après un bon début de saison. Je continue de confirmer, je fais mon bonhomme de chemin et je montre que ma place est chez les pros l'année prochaine, que j'ai le niveau. »

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com
 

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